Saint Jour de Pâques

« C’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. »

 

« Seigneur notre Dieu, par ton Fils qui est la lumière du monde, tu as donné aux hommes la clarté de ta lumière »[i].  Nous commençons par la veillée pascale à reconnaitre la lumière de Dieu dans l’incarnation du Fils. Lui qui éclaire d’une manière spécifique le mystère de l’homme en lui redonnant sa vocation première d’image de Dieu appelé par l’obéissance à vivre la ressemblance dans le service. « L’homme est racheté par l’amour. Cela vaut déjà dans le domaine purement humain. Lorsque quelqu’un, dans sa vie, fait l’expérience d’un grand amour, il s’agit d’un moment de « rédemption » qui donne un sens nouveau à sa vie. »[ii]La lumière de Pâques est pour nous une réorientation de notre vie dans cette perspective du nouvel Adam. Cette lumière éclaire la grandeur et la vocation des disciples du Christ que nous sommes par le baptême et la confirmation, c’est-à-dire vivre la gratuité du service de la charité afin de témoigner de la vie de Dieu en nous et remettre le sens de l’homme en priorité.

 

La rencontre pascale est d’abord le vide du tombeau, et la lumière de sa présence qui redonne sens à toute l’existence humaine, d’abord par le partage d’histoire avec les disciples, et puis à la lecture des prophètes, de l’accompagnement de Dieu durant l’histoire de l’humanité. « Le Christ, « la lumière des nations », éclaire le visage de son Eglise, qu’il envoie dans le monde entier pour annoncer l’Evangile à toute créature[iii]. Ainsi, … l’Eglise, attentive … aux efforts que les hommes accomplissent dans la recherche du sens de la vie, propose à tous la réponse qui vient de la vérité de Jésus Christ et de son Evangile.»[iv].Il est possible comme Caïphe et le conseil des juifs, de refuser, c’est possible dans ce mauvais usage de la liberté de l’homme, mais lorsque nous l’accueillons, alors nous collaborons à l’œuvre créatrice de Dieu en ajustant notre vie dans toutes ses interactions, avec nous-mêmes, avec nos frères, avec le monde. « Nous pouvons découvrir et tenir propres les sources de la création et ainsi, avec la création qui nous précède comme don, faire ce qui est juste selon ses exigences intrinsèques et sa finalité. Cela garde aussi un sens si, à ce qu’il semble, nous ne réussissons pas ou nous paraissons désarmés face à la puissance de forces hostiles. »[v]Le Christ nous rend vraiment libres, parce qu’il nous a rendu la vérité de notre appel premier, et nous pouvons enfin y répondre de manière adaptée dans l’intelligence de l’amour.

 

« Le premier jour de la semaine, »Voici la nouvelle ère, celle de la nouvelle alliance éternelle, c’est-à-dire qu’Il est notre salut. Il nous redonne cette liberté d’enfants de Dieu perdus à cause du péché originel. Le premier jour qui clôt la création. C’est pourquoi on parle aussi du jour de la résurrection comme le huitième jour, celui de la résurrection parce qu’il perfectionne la création en lui donnant une nouvelle alliance que nul ne pourra défaire, celle du salut par le don et la révélation du Dieu un et Trine. Ce premier jour de la libération après avoir vaincu les forces du mal et la mort, le Christ nous annonce le salut et la vie éternelle pour ceux qui vivent de son Evangile et en témoignent auprès de tous. Car vivre la Parole du Seigneur et témoigner de manière explicite est un même acte de foi. Une même réalité que l’on ne peut pas disjoindre. Le Christ est ressuscité. Et le soir du jour de Pâques, nous le voyons faire un bout de chemin avec nous, afin de toucher notre cœur, en éclairant notre histoire humaine et personnelle des Ecritures, et nous invitant à la reconnaître dans le partage du pain, alors, d’un embrasement soudain nous lui disons, reste avec nous, mais déjà il nous envoie auprès de nos frères, pour redire cette joie de la résurrection.

 

            Oui,  Dieu nous réserve des surprises. « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Nous voici en pleine tourmente, le Christ a été crucifié, et il n’a pas pu être préparé dignement. Marie Madeleine dans le récit de Jean avant l’aube, va au tombeau et s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle arrive comme les carabiniers d’Offenbach, lorsque tout est terminé. La pierre est roulée, et il a disparu, cet homme que l’on voudrait respecter dans sa mort, pour pleurer notre douleur et vivre la période du deuil, comme une inévitable séparation. Pleurer sur Lui et sur nous qui restons sur cette terre, perdus dans l’espérance qu’Il avait pourtant semée. Perdue dans l’émotion, et plein d’interrogation sur les rencontres que nous lisons dans les autres Evangiles,  elle se précipite vers Pierre et Jean pour annoncer la nouvelle. Est-ce un coup de Caïphe, et du conseil des juifs ? Une abomination des romains ou bien celle de gens peu scrupuleux en recherche de quelque chose ? Ou bien elle n’a pas rêvé, elle l’a vu le ressuscité, elle l’affirme aujourd’hui, c’est le Christ notre Seigneur, et ce n’est pas la folie des femmes, mais l’accomplissement d’une mission nouvelle pour celles qui par nature sont porteuses de vie. Et voici  Pierre et Jean qui arrivent à leur tour, Pierre entre dans le tombeau, voit le linge et le suaire roulé, et Jean comprend dans cette disposition d’un tombeau bien ordonné, la grâce de la résurrection. « Il vit et il crut ». Tout est dit, la foi est d’abord un regard sur les signes puis le discernement de sa volonté pour accueillir la grâce de Dieu dans son aujourd’hui. Le tombeau est vide, et la mort définitivement vaincue, c’est le signe de la réalité du salut.

 

1    La réalisation de la promesse du salut

 

La résurrection du Christ est la fête de l’espérance réalisée, de la promesse tenue, de la radicalité de l’amour jusqu’au bout dans le don total. « Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. » la foi porte la grande espérance du salut, pour guider l’amour dans la radicalité de son action. « Ni la mort, ni la vie, … rien ne nous séparera de l’amour du Christ »Au rayonnement de la grâce de Pâques nous comprenons que l’amour est lié à l’espérance, et que tout prend racine dans cette fidélité à la Parole. « Seule la grande espérance-certitude que, malgré tous les échecs, ma vie personnelle et l’histoire dans son ensemble sont gardées dans le pouvoir indestructible de l’Amour et qui, grâce à lui, ont pour lui un sens et une importance, seule une telle espérance peut dans ce cas donner encore le courage d’agir et de poursuivre. »[vi]La résurrection du Christ nous ouvre ainsi d’autres perspectives. Il faut nous en rappeler constamment surtout en cette période de crise sanitaire.

 

C’est le Christ qui nous conduit, et lui seul. Point de relativisme avec d’autres religions, ou la mise en perspective d’une culture donnée dans un contexte particulier. Ce juif crucifié en Judée sous le temps de Ponce Pilate, par sa résurrection vient sauver le monde entier, chacun d’entre nous. L’amour à un visage, un regard bienveillant sur notre vie, un visage compatissant pour notre aujourd’hui, des bras pour nous accueillir, des mains pour nous guider sur le chemin de vérité, et un cœur pour recevoir notre changement intérieur et nous redonner un espace de vie nouvelle dans la grâce de l’Esprit.

 

C’est Lui, Le Christ,  qui oriente notre liberté vers la recherche d’un bien meilleur à travers le service et le don sincère de soi-même. Car c’est la clé de tout notre témoignage, de toutes nos actions. Il nous faut comprendre cette liberté de Dieu dans la résurrection comme un lieu d’accomplissement de la volonté du Père par le Fils dans l’action de l’Esprit. Il me parait difficile d’entrevoir la résurrection en dehors d’une dimension Trinitaire. Comme il parait difficile de vivre la révélation dans une relation solitaire et personnelle sans jaillissement dans la relation fraternelle. L’amour est toujours communion et relation dans le Don de soi pour l’autre. Ne devons-nous pas comprendre le don comme lieu de réalisation même de notre vocation à l’amour ? Et qu’est ce qu’aimer sinon célébrer la vie, et toujours être vigilant dans la relation à permettre un accroissement de la personne humaine dans toutes ses composantes, un respect de la vie malgré nos divergences, une fécondité de nos actions, pour œuvrer ensemble dans la responsabilité de la création. « L’amour devient maintenant soin de l’autre et pour l’autre. Il ne se cherche plus lui-même – l’immersion dans l’ivresse du bonheur – il cherche au contraire le bien de l’être aimé : il devient renoncement, il est prêt au sacrifice, il le recherche même. »[vii]Pâques nous entraine dans ce chemin d’ivresse du bonheur, en prenant soin des uns et des autres, notamment dans l’annonce de l’Evangile.

1.1               La résurrection un lieu de réparation

 

La question de la souffrance de la croix et de l’absurdité du mal nous interroge toujours, mais nous comprenons qu’à travers la résurrection nous avons à aborder les choses autrement. « Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini. »[viii]Le matin de Pâques, et nos incertitudes pour savoir qui va nous rouler la pierre, invite à approfondir notre confiance dans le dessein merveilleux du Seigneur. Oui Dieu nous appelle en toute occasion à la joie, même si parfois cela va à l’encontre de notre culture, et une forme de persécution sournoise ou clairement non identifiable. L’apparition du Christ ressuscité change nos regards certes, mais n’enlève pas la question personnelle, le regard d’espérance dans la joie de Pâques oriente toute notre vie dans une nouvelle compréhension du don de soi. . «  la société ne peut accepter les souffrants et les soutenir dans leur souffrance, si chacun n’est pas lui-même capable de cela et, d’autre part, chacun ne peut accepter la souffrance de l’autre si lui-même personnellement ne réussit pas à trouver un sens à la souffrance, un chemin de purification et de maturation, un chemin d’espérance »[ix]La conversion à laquelle nous invite Pâques, c’est redonner un sens nouveau à la vie, pour tendre vers la vie éternelle, et justement la résurrection est cette réalisation de ce que nous avons espéré. Ce n’est pas que des mots, mais une réalité, ce n’est pas des idées véhiculées, mais une personne rencontrée sur le chemin et qui fait route avec nous.

 

Il y a un véritable enjeu aujourd’hui, où la mort s’est éloignée d’un quotidien pris par tant de choses. Cacher ces morts que l’on ne saurait voir ! « Justement là où les hommes, dans une tentative d’éviter toute souffrance, cherchent à se soustraire à tout ce qui pourrait signifier souffrance, là où ils veulent s’épargner la peine et la douleur de la vérité, de l’amour, du bien, ils s’enfoncent dans une existence vide, dans laquelle peut-être n’existe pratiquement plus de souffrance, mais où il y a d’autant plus l’obscure sensation du manque de sens et de la solitude. »[x]Et la responsabilité est personnelle et collective, elle est personnelle dans le manque de générosité du temps à partager dans la relation intergénérationnelle, elle est collective dans la dimension d’économie par exemple sur la rationalisation des lits d’hôpitaux et la fermeture des services. On ne peut accuser les autres, de nos propres turpitudes, quand bien même sont-ils au gouvernement. Or en ce saint jour de Pâques, il nous faut témoigner du Christ, et redonner un sens nouveau à la souffrance comme offrande à Dieu dans la participation de sa passion et prendre pleinement part à sa résurrection. « La pensée de pouvoir « offrir » les petites peines du quotidien, qui nous touchent toujours de nouveau comme des piqûres plus ou moins désagréables, leur attribuant ainsi un sens, était une forme de dévotion, peut-être moins pratiquée aujourd’hui, mais encore très répandue il n’y a pas si longtemps. »[xi]Cette forme de piété avait l’avantage de vivre la compassion pour les hommes et participer à la civilisation de l’amour. Peut-être avons-nous à redécouvrir ce don pour le frère, qui nous fait entrer de plain-pied dans l’humilité de notre condition et de l’écoute de la réalité de l’autre pour mieux communier.

 

1.2               La compassion

 

La première compassion c’est Dieu qui l’a vécue pour l’homme alors qu’Il lui proposait un bonheur de l’amour sur le don, l’homme a voulu exercer le choix de son autonomie dans l’éloignement à la Parole, et connaitre ainsi les affres de la condition humaine loin de son Créateur. Mais Lui, loin de se lasser, n’a pas cessé de déployer son amour à travers les nombreuses alliances, et Il est resté fidèle, même si l’homme s’est laissé égarer. « Aujourd’hui, nous pouvons reconnaître que « nous nous sommes nourris de rêves de splendeur et de grandeur, et nous avons fini par manger distraction, fermeture et solitude. Nous nous sommes gavés de connexions et nous avons perdu le goût de la fraternité. Nous avons cherché le résultat rapide et sûr, et nous nous retrouvons opprimés par l’impatience et l’anxiété. Prisonniers de la virtualité, nous avons perdu le goût et la saveur du réel »[xii]. La douleur, l’incertitude, la peur et la conscience des limites de chacun, que la pandémie a suscitées, appellent à repenser nos modes de vie, nos relations, l’organisation de nos sociétés et surtout le sens de notre existence. »[xiii]Reprendre le chemin de Galilée pour aller à la rencontre de nos frères et annoncer la Bonne Nouvelle, Dieu est vivant, et non point virtuel. Il est présence à notre présent, et non dans l’illusion de nos connections. Dans l’analogie de Dieu notre frère, nous avons à retrouver le goût du prochain.

 

L’incarnation du Christ est l’expression d’une compassion qui va jusqu’au bout du don pour révéler la splendeur du salut dans une redéfinition de la liberté comme recherche du beau et du bien. Point d’angoisse cultivée, ou d’anxiété sur le lendemain, Il est ressuscité, et nous montre le chemin d’une nouvelle relation avec Dieu dans le partage des Ecritures, la vie de prière, et la solidarité fraternelle. La contemplation du salut se vit dans la résurrection, et il continue cette sollicitude chaque jour pour chacun d’entre nous en respectant notre liberté. « La vraie compréhension et la compassion naturelle doivent signifier l’amour de la personne, de son bien véritable et de sa liberté authentique. Et l’on ne peut certes pas vivre un tel amour en dissimulant ou en affaiblissant la vérité morale, mais en la proposant avec son sens profond de rayonnement de la Sagesse éternelle de Dieu, venue à nous dans le Christ, et avec sa portée de service de l’homme, de la croissance de sa liberté et de la recherche de son bonheur[xiv]. »[xv]L’exercice de la liberté demande toujours une contribution à la croissance de la dignité humaine, c’est-à-dire à laisser résonner notre vocation d’image de Dieu, et le Christ ressuscité achève cette vocation par la grâce du salut. Nous ne sommes plus dans l’accusation de ce que nous fait vivre Dieu, ou l’accusation de nos frères dans ce qu’ils nous font vivre, mais bien dans cette liberté d’approche, qui voit dans la relation une source de communication en vérité, et un élément de maturation humaine.

 

1.3               Le sens de Dieu dans la direction de l’homme

 

Mais la joie de Pâques est aussi pour nous une redirection vers les affaires de Dieu, et une redécouverte du sens de la transcendance. Faire de Dieu un étranger de notre vie, est absurde. Quant à la cantonner dans la sphère privée, au nom même du laïcisme discriminant, c’est lâche. La résurrection est bien de sortir de nos tombeaux intérieurs, et de nos enfermements pour laisser Dieu agir et faire de nous des témoins d’espérance. « la Première Épître de Pierre exhorte les chrétiens à être toujours prêts à rendre une réponse à propos » de la Parole du Seigneur, et d’y puiser « le sens et la raison – de leur espérance »[xvi]Nous avons été bousculés dans notre quotidien, et parfois frappés par le deuil des proches, jusqu’à rechercher le sens de ce que nous avons à vivre. La présence du Christ au matin de Pâques nous appelle au témoignage. « Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini. »[xvii]C’est pourquoi dans la foi nous ne pouvons pas désolidariser l’Eucharistie, la crucifixion et la résurrection. Tout est lié dans ce don qui se révèle fécond. Mais la résurrection non seulement est le résultat de la fécondité de la croix, mais encore offre de manière définitive le salut pour tous les hommes. A chacun ensuite d’y répondre par l’adhésion ou le refus. Mais le Christ se propose pleinement et entièrement,il nous revient comme disciple de partager la joie de l’Evangile et d’en vivre pour attirer à Dieu tous ceux qui se fourvoient dans une recherche stérile d’utilité, ou dans la marchandisation de la relation fraternelle.

 

L’amour du prochain invite toujours à réveiller sa conscience à la dimension de la Parole de Dieu et à lui proposer la vérité de la foi en artisan de paix et dans un ajustement de tout notre être entre la parole et nos actions. Le témoignage de la foi est toujours explicite, illumine le prochain et doit l’interroger pour le mettre aussi en route et chemin faisant lui partager les Ecritures et leurs sens dans notre vie. « Le Christ crucifié révèle le sens authentique de la liberté, il le vit en plénitude par le don total de lui-même et ilappelle ses disciples à participer à sa liberté même. »[xviii]La résurrection nous éclaire sur la portée éternelle du don, et de la puissance de la manifestation de Dieu dans notre vie et dans celle de tous les hommes. La liberté ne peut être comprise qu’à travers l’espérance du salut pour être ajustée à la volonté de Dieu et se développer dans l’amour. Tout autre choix, qui manque d’espérance, qui calcule pour obtenir, et qui est recentré sur soi pousse à une forme d’aliénation dont il est difficile de sortir. « l’Eglise doit avancer chaque jour si elle veut comprendre tout le sens de la liberté : le don de soi dans le service de Dieu etde ses frères. Et la communion avec le Seigneur crucifié et ressuscité est la source intarissable à laquelle l’Eglise puise sans cesse pour vivre librement, se donner et servir. »[xix] Vivre le baptême et se souvenir de son baptême demande de puiser dans la grâce de la rencontre de l’eucharistie les forces nécessaires au changement intérieur.

2    Libéré du péché pour entrer dans la promesse du salut

La liturgie de la veillée pascale est clairement axée sur la méditation de la Parole, depuis le commencement jusqu’aux prophètes, pour comprendre la nouvelle libération que le Christ opère dans notre humanité. Une nouvelle alliance qui est éternelle, car Il a vaincu la mort et le péché, et il vient nous relever en manifestant l’œuvre de Dieu dans notre vie. Le jour de Pâques est l’accueil de la résurrection dans le témoignage que nous portons à nos frèresque ce soit de bon matin dès l’aube où nous partons pour accomplir notre devoir de dignité humaine, ou le soir sur la route des déçus de la promesse et de la désillusion, le Christ se révèle le maitre de notre histoire. « Le nom de Jésus a rendu la force à cet homme »[xx]: dans la précarité de l’existence humaine, Jésus porte à son accomplissement le sens de la vie »[xxi]La résurrection est cette joie de Dieu qui devient la joie de l’homme. « Quand on ne reconnaît pas Dieu comme Dieu, on trahit le sens profond de l’homme et on porte atteinte à la communion entre les hommes. »[xxii]Mais lorsqu’on vient à sa rencontre, et que se rétablit le lien de confiance, alors nous pouvons mener une vie de l’Esprit où abondent grâce sur grâce.

 

La résurrection est lieu de rencontre, et de transformation de tout notre être. De changement de direction, et de côtoiement de l’Esprit Saint pour nous guider sur le chemin de vie. Il est ressuscité, et je dois en rendre témoignage jusqu’en Galilée, c’est-à-dire auprès de tous mes frères les hommes dans l’internationalité de la parole. Pour que chacun puisse voir la manifestation de Dieu dans sa vie et croire pour lui être fidèle. « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Nul besoin de rester sur place, et de regarder le lieu de nos enfermements, mais allons le chercher dans le dynamisme de nos vies, car il en est la source, et par la liberté de sa Parole il nous convoque à sa table dans la vérité de notre être, pour être son ami, et le suivre jusqu’au don sincère en se mettant à son service à notre tour.

Il n’est pas ici dans la rigidité, dans nos attentes déçues parées des meilleures intentions, dans les morts à enterrer, pour passer à autre chose, des morts à nous-mêmes et une vision de la désespérance. Entendons le encore une fois, Dieu est source de la vie, et dans le dynamisme de l’amour fait de nous des témoins de la promesse réalisée cette fameuse grande espérance du salut. L’alliance de Dieu rejoint l’homme dans sa fragilité, c’est-à-dire la mort, pour lui révéler que le sens de toute notre histoire est dans la communion avec Dieu pour l’éternité. Et il reviendra pour juger les vivants et les morts, c’est pourquoi nous sommes dans la joie, car notre Sauveur viendra au secours de notre faiblesse, et nous invitera à la joie du royaume.

 

 

2.1               Les réalités d’en haut

 

« Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut » La joie du jour de Pâques est bien l’accueil d’une complète révélation du Christ Sauveur. Tout homme est définitivement racheté par le sang de Jésus, je suis définitivement aimé par Dieu quoique je fasse, et pour vivre en communion avec Lui pleinement, je suis appelé à une vie de conversion pour le choisir en toute occasion, de transformation de mon être pour être réceptif à l’Esprit Saint, et de communion pour entrer dans ce partage de l’amour du Père. « Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi… ne mourra pas pour toujours»[xxiii]. En Jésus-Christ crucifié, déposé dans le sépulcre et ensuite ressuscité, «resplendit pour nous l’espérance de la résurrection bienheureuse…, la promesse de l’immortalité future »[xxiv]La joie de la résurrection est l’héritage du salut, et en même temps une redécouverte de notre humanité, et de ce qui fait notre histoire. La dimension pascale est une illumination de nos relations pour révéler à tout homme l’universalité de l’amour de Dieu. La réalité d’en haut n’est pas la préoccupation de ce monde d’ici-bas, mais la recherche d’ajuster sa vie aux Ecritures, et de laisser l’Esprit Saint nous guider sur le chemin de vérité.

 

 

Avec le Christ nous sommes tous devenus le peuple élu, accédant par le baptême à la promesse du salut. « Non seulement la résurrection du Christ a instauré ce jour de fête, mais encore elle nous procure, au lieu de la souffrance, le salut, au lieu de la mort, l’immortalité, au lieu des blessures, la guérison, au lieu de la déchéance, la résurrection »[xxv]Un nouveau rapport dans la création, parce que la mort et le péché sont vaincus par le sang de l’agneau, et que la lumière de la résurrection nous engage sur le chemin de réalisation de notre appel premier d’être pleinement fils de Dieu.  La foi dans la résurrection du Christ change notre rapport à Dieu, et nous cueillons encore aujourd’hui les fruits de l’événement pascal à l’arbre de vie. Un, « fruit rédempteur du Christ, mort et ressuscité pour vaincre le règne du péché, rétablir l’alliance avec Dieu et abattre ainsi le «mur de séparation»[xxvi]que le péché avait élevé de l’acte entre les hommes. »[xxvii]Nous sommes participants à la vie en Dieu par notre réponse à son amour renouvelé par le salut apporté par le Christ et par nos choix de vie, nous conformons de plus en plus nos actes à la Parole de Dieu.

 

Avec Dieu tout est possible, dans la joie de l’amour, et de sa manifestation dans notre histoire. Il ne s’arrête pas sur nos limites humaines, mais Il est le Dieu de la communion. « La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne. »Le Christ nous a rétabli dans l’alliance avec le Père, et nous incite à une vie de l’Esprit pour rejoindre ces réalités d’en haut. L’accueil du Christ dans notre vie est un appel à faire disparaitre de notre vie « l’immoralité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et l’avarice »[xxviii]car c’est le jour de l’accueil du rédempteur qui nous ouvre un chemin de vie, où nous devons être en vérité avec l’amour du Père, dans des choix qui sont lieu de louange à Dieu et d’action de grâce pour notre vie.

 

La joie pascale nous entraine à vivre la réalité de l’homme de la nouvelle alliance revêtant « des sentiments de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur de patience » et de pardon[xxix]. L’amour se manifeste toujours comme un dialogue, que le pardon rétablit dans la lumière du Seigneur. Il n’est plus question de retour sur soi, ni de vengeance, et encore moins de rendre des comptes, mais bien l’illumination d’une présence qui habite notre vie d’une joie de la rencontre. Le pardon de Pâques est alors une libération vécue comme lieu de réhabilitation et une promesse pour l’avenir de tout homme, auprès de Dieu lorsque nous laissons le verbe de vie modeler ce chemin neuf du bonheur. L’amour est le lieu de la réalisation du dessein de Dieu, le moteur de notre vie, l’expression de nos paroles, l’engagement de toute notre existence. En un mot, l’amour est tout, et même le péché est anéanti par le pouvoir salvifique du Christ Seigneur.

L’invitation de Pâques est l’accueil du Christ dans notre vie pour nous libérer de tout ce qui nous tire vers le bas, c’est-à-dire vers notre péché, pour recevoir la grâce et la faire grandir dans notre vie par notre disponibilité intérieure, et ainsi la rendre féconde. Il est le passage unique qui nous conduit vers le Père, et en même temps redonne sens à notre humanité en partageant cette vie de Dieu et nous montrant ainsi la possibilité de vivre l’appel à la sainteté.  « Seules la Croix et la gloire du Christ ressuscité peuvent pacifier sa conscience et sauver sa vie. »[xxx]La vie pascale est l’accueil de la manifestation de Dieu dans notre vie, et la réception de son amour libérateur. Oui son amour nous rend libres, et fait de nous des témoins de sa grâce. « Il convient que l’homme d’aujourd’hui se tourne de nouveau vers le Christ pour recevoir de lui la réponse sur ce qui est bien et sur ce qui est mal. »[xxxi]et marche sur les verts pâturages de la grâce pour vivre en communion avec Dieu, avec lui-même ,avec ses frères, et toute la création dans une démarche d’écologie intégrale.

 

2.2               Le témoignage de vie

La rencontre avec le Christ ressuscité est d’abord et avant tout un envoi. « Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ? »Laissons résonner la séquence de Pâques qui nous redit que foi en la résurrection est un appel missionnaire à propager la bonne nouvelle, comme une joie à vivre en communion, une relation fraternelle restaurée par le Christ et demande alors que chacun puisse entrer dans cette révélation, nous sommes tous frères. L’envoi en mission ne résulte pas de nos propres capacités, mais vient de cette rencontre avec le Ressuscité, et cette vie nouvelle dans l’Esprit que nous voulons partager à tous.

 

C’est Dieu qui agit, et nous sommes ses membres, lorsque nous nous laissons guider par Lui pour annoncer le salut. « Le Christ ressuscité « agit désormais dans le cœur des hommes par la puissance de son Esprit; il n’y suscite pas seulement le désir du siècle à venir, mais, par là même, anime aussi, purifie et fortifie ces aspirations généreuses qui poussent la famille humaine à améliorer ses conditions de vie et à soumettre à cette fin la terre entière »[xxxii].La transmission de la foi est alors un rapport nouveau dans la cité pour promouvoir la civilisation de l’amour et ainsi approfondir les découvertes, pour la recherche d’un bien meilleur et d’une contribution active à l’œuvre de Dieu. L’intelligence de l’homme, et son travail dans cette recherche du bien commun contribue à développer sa responsabilité d’image de Dieu appelé à la ressemblance. « L’annonce a pour objet le Christ crucifié, mort et ressuscité: en lui s’accomplit la pleine et authentique libération du mal, du péché et de la mort; en lui, Dieu donne la «vie nouvelle», divine et éternelle. Telle est la Bonne Nouvelle qui transforme l’homme et l’histoire de l’humanité et que tous les peuples ont le droit de connaître. »[xxxiii]Il nous faut continuer à vivre de cette joie du ressuscité et non en faire une fête habituelle au cours de l’année, comme un passage culturel avant d’en voir toute la dimension spirituelle et humaine. C’est pourquoi la fête de Pâques est l’occasion pour nous de recevoir le Christ dans toutes ses dimensions.

 

La perception du Christ ressuscité dans notre vie, continue de nous transformer jour après jour, et à chaque conversion de notre part, à chaque témoignage auprès de nos frères, à chaque projet commun de mettre Jésus au milieu de nous, nous cheminons vers la source de la vie, lieu de vérité de notre être. Le témoignage de foi est alors nécessaire parce que nous ne pouvons pas garder ces richesses pour nous-mêmes. Même là, nous sommes exhortés au partage. « Une annonce renouvelée donne aux croyants, même à ceux qui sont tièdes ou qui ne pratiquent pas, une nouvelle joie dans la foi et une fécondité évangélisatrice. En réalité, son centre ainsi que son essence, sont toujours les mêmes : le Dieu qui a manifesté son amour immense dans le Christ mort et ressuscité. »[xxxiv]Comme récipiendaires de la promesse, nous voici dans les lueurs de Pâques à partager notre espérance du salut. L’évangélisation est source d’espérance lorsque nous témoignons de l’amour dans la fidélité aux Ecritures et la confiance en l’œuvre de Dieu.

 

 La résurrection est un appel à une rencontre pour chacun de nous dans la relation au Christ, c’est-à-dire une vie de communion en profondeur dans le changement de notre vie. La résurrection nous envoie aux carrefours du monde pour annoncer à tous les peuples la joie de la présence de Dieu dans leur histoire. Alors il nous faut entrer dans une intelligence de la foi, et celle-ci passe dans une vie intériorisée de la Parole, un dialogue dans la prière, et un dynamisme dans nos actions pour faire advenir le règne de Dieu, la civilisation de l’amour.

 

Or le premier témoignage que nous avons à rendre c’est d’annoncer l’amour de Dieu avant toute chose. Dieu nous aime, Il vient nous sauver dans le Christ, et Il continue de se manifester par les dons de l’Esprit. Il conviendra ensuite d’ajuster notre vie pour laisser la Parole changer tout notre être. C’est le Christ qui nous accompagne par sa parole sur le chemin d’humanité. « En tant que ressuscité, le Christ est témoin fiable, digne de foi[xxxv], appui solide pour notre foi. « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi ! », affirme saint Paul[xxxvi]. Si l’amour du Père n’avait pas fait ressusciter Jésus d’entre les morts, s’il n’avait pas pu redonner vie à son corps, alors il ne serait pas un amour pleinement fiable, capable d’illuminer également les ténèbres de la mort. »[xxxvii]. Répétons-le, vouloir connaitre Dieu, c’est reconnaitre d’abord qu’Il nous aime, et accueillir cet amour dans notre vie et dans nos relations. La joie pascale puise dans la source de l’amour la reconnaissance du salut, et de la victoire sur le péché. L’amour en dialogue passe toujours par le pardon. Or si Dieu nous a pardonnés, c’est pour que nous puissions faire des choix d’amour en toute liberté, que nous puisions la vérité de notre vocation humaine dans l’ajustement aux Ecritures, c’est pour nous laisser guider intérieurement par la voix de l’Esprit et ainsi accomplir notre appel personnel et communautaire.

 

Le témoignage de vie est alors une lumière de l’amour que nous faisons luire dans nos propres personnalités, en révélant ainsi l’hôte intérieur, l’Esprit de Dieu. N’attendons pas d’être parfaits pour annoncer l’Evangile mais cherchons à continuer de marcher sur le chemin de la sainteté, avec ferveur et persévérance dans notre dialogue avec le Ressuscité, pour qu’Il continue de nous réchauffer le cœur.

 

2.3               La connaissance comme mûrissement de la grâce

L’intelligence de la foi passe par une perception intérieure qui laisse la lumière de la parole guider ses pas dans la recherche de la connaissance, et ainsi approfondir son lien avec Dieu. « Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. »Peu à peu, les disciples comprennent que l’homme qu’ils ont côtoyé, est bien le Messie, et qu’en venant accomplir les Ecritures Il révèle ce Dieu un et trine dans ce dynamisme de l’amour. Lorsque Jésus agit c’est par l’onction de l’Esprit Saint et en vue d’accomplir la volonté du Père. Et les signes sont là, la guérison des malades, la capacité à délivrer du pouvoir du diable, et l’annonce d’une libération par le salut accordé par le Christ.

 

La liberté de l’homme en Dieu n’est pas un effet d’annonce, il se voit déjà par les guérisons et les exorcismes, et si nous le voyons, alors nous comprenons que cette libération de l’homme est aussi une réalité que nous avons à percevoir tout au long de notre vie. « Nous sommes libres, de la liberté de Jésus-Christ, mais il nous appelle à examiner ce qu’il y a en nous – désirs, angoisses, craintes, aspirations – et ce qui se passe en dehors de nous – “les signes des temps” – pour reconnaître les chemins de la pleine liberté : « Vérifiez tout. Ce qui est bon retenez-le »[xxxviii].Un appel à la liberté qui est chemin d’intelligence de notre relation à Dieu, car l’amour commande toujours des choix, et accepte aussi des privations pour un bien meilleur. Vivre la foi comme un don est reconnaitre que Dieu est premier dans notre vie, mais aussi qu’il y a une fécondité à vivre le service, quel que soit notre état de vie. « Il nous faut « accepter joyeusement que notre être soit un don, et accepter même notre liberté comme une grâce. C’est ce qui est difficile aujourd’hui dans un monde qui croit avoir quelque chose par lui-même, fruit de sa propre originalité ou de sa liberté »[xxxix].L’approfondissement de la vie intérieure nous redonne sens à ce que nous avons à vivre, et la résurrection du Christ nous réoriente sur ce qui est fondamental, c’est-à-dire, nous laisser renouveler par la grâce, et le suivre dans l’annonce de cette Bonne Nouvelle, cette annonce de l’amour indéfectible du Seigneur qui vient nous sauver en ayant vaincu la mort et le péché.

Synthèse – la prière comme union

Alors nous entrons dans la prière par la contemplation, et nous accueillons la réalité du Verbe fait chair qui est venu nous sauver. La prière est ce dialogue incessant avec Dieu pour le laisser nous pétrir et ainsi accomplir sa volonté pour notre vie. « Tout ce que l’on peut dire ou penser de Dieu n’est pas exactement Dieu. Ce que Dieu est en lui-même, personne ne peut y parvenir à moins d’être ravi dans une lumière qui est Dieu lui-même »[xl]La lumière de la résurrection est le seuil de la vie spirituelle, car tout prend sens en Dieu, et nous convie à l’intériorité de notre être afin de le percevoir dès le commencement. Car si nous découvrons effectivement Dieu, nous nous apercevons que Lui était déjà présent en nous. « La meilleure prière que puisse faire l’homme ne doit pas être ; Donne-moi cette vertu ou cette manière d’être, ou encore ; Seigneur, donne-toi à moi, ou donne-moi la vie éternelle, mais bien Seigneur, donne-moi seulement ce que tu veux et de la manière que tu veux »[xli]Justement la résurrection est ce temps de révélation de Dieu qui va au-delà de toute attente se révéler vainqueur de la mort et du péché, et comme notre seul Sauveur. Il se révèle dans l’humilité de sa présence, avec la marque des plaies et des clous, pour nous rappeler à la réalité de sa mission humaine, mais dans le dialogue orant, il apparait aussi comme celui qui continue de parler à notre cœur et à nous préparer à la joie de la rencontre pour le meilleur.

 

La résurrection du Christ nous appelle à vivre la disponibilité à l’Esprit pour nous retrouver dans le don sincère de soi-même à travers l’accomplissement de la volonté de Dieu. La prière est alors ce lieu de l’obéissance à Dieu dans une liberté enfin retrouvée et accueillie comme capable des choix les meilleurs éclairés par la présence du Ressuscité. « Il faut prier si intensément que l’on voudrait que tous les membres de l’homme, toutes ses forces, tous ses sens y soient appliqué, et on ne doit pas cesser avant d’avoir ressenti que l’on va s’unir à celui qui est présent et que l’on prie ; Dieu »[xlii] Que ce temps de la fête de Pâques soit le temps d’un renouvellement de notre vie, afin que nous entrions dans la joie de la rencontre et l’audace de l’annonce en prenant la tenue de service. L’Esprit Saint nous accompagne, laissons nous guider, et dans la joie pascale redisons notre foi. « Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts. »

 

 

 

 4 avril 2021 – Père Greg – Curé

Saint Charles Borromée – Joinville-le-Pont

 

 

 

[i]Rituel romain de la bénédiction du feu

[ii]&26 Spe Salvi

[iii]  (cf. Mc 16, 15) LG 1

[iv]&2 Veritatis splendor citant GS 4

[v]&35 Spe Salvi

[vi]&35 Spe Salvi

[vii][vii]&6 Dieu est amour

[viii]&37 Spe Salvi

[ix]&38 Spe Salvi

[x]&37 Spe Salvi

[xi]&40 Spe Salvi

[xii]Homélie pour la Sainte Messe, Skopje – Macédoine du Nord (7 mai 2019) : L´Osservatore Romano, éd. en langue française (14 mai 2019), p. 10.

[xiii]&33 Fratelli Tutti

[xiv]Cf.FC 34

[xv]&95 Veritatis Splendor

[xvi]&2 Spe Salvi

[xvii]&37 Spe Salvi

[xviii]&86 Veritatis splendor

[xix]&87 Veritatis splendor

[xx]Ac 3, 1

[xxi]  en tete &32 Evangelium Vitae

[xxii]&36 Evangelium Vitae

[xxiii]Jn 11,25-26

[xxiv]&18 Redemptor Hominis

[xxv]Proclus de Constantinople EAQ Sermon 14 PG 65,796

[xxvi]Cf. Ep 2, 14-16

[xxvii]&7 Reconciliatio et penitentiae

[xxviii]Col 3,6

[xxix]Col 3,12 ss

[xxx][xxx]&120 Veritatis Splendor

[xxxi]&8 Veritatis Splendor

[xxxii]&28 Redemptoris missio

[xxxiii]&45 Redemptoris Missio

[xxxiv]&11 Evangelii Gaudium

[xxxv]cf. Ap 1, 5 ; He 2, 17

[xxxvi]1 Co 15, 17

[xxxvii]&17 Lumen Fidei

[xxxviii]&168 Gaudete et exsultate citant 1Th5, 21

[xxxix]&55 Gaudete et exsultate et citation de Liucio Gera, Sobre el misterio del pobre, dans P. Grelot- L. Gera-A. Dumas, El Pobre, Buenos Aires 1962, p. 103.

[xl]P 126 – Le silence et le verbe – Eric Mangin, sermon100 de maitre Eckhart

[xli]P 725 Maitre Eckhart, les écrits – les entretiens spirituels

[xlii]P 726 Maitre Eckhart