Notre Dame de l’Assomption

Le 15 août est une fête mariale populaire et très suivie. Notre-Dame de l’Assomption a été priée par le roi Louis XIII qui n’avait pas d’enfant. A cause de cela il avait fait prier en procession dans toute la France, ayant fait le vœu de consacrer la France à Marie si cela se réalisait ce qui fut le cas. Et le 10 février 1638 il fit de Marie la patronne du Royaume et le 15 août devint une fête nationale. Le pape Pie XI, le 2 mars 1922, proclama Marie comme patronne principale de la France.  Un peu plus tard, la Côte fleurie (Basse Normandie, Calvados, entre l’estuaire de la Seine, et l’estuaire de l’Orne), a été libérée des Allemands, le 15 août 1944 sans bombardement selon la prière des catholiques de ce temps, ce qui en fait un jour de libération important et une action de grâce pour tous ceux qui gardent mémoire : aujourd’hui encore, nous avons un feu d’artifice ce jour-là dans les communes concernées, sauvegardant la tradition de nos pères. Marie, hier comme aujourd’hui, continue d’intercéder pour nous auprès de son Fils afin de nous obtenir les grâces nécessaires pour la sanctification du peuple à travers des signes efficaces. Elle continue de nous inviter à Le suivre et à vivre sa Parole dans tous nos actes quotidiens, comme signe de fidélité et de confiance en l’œuvre du Salut.

 

         C’est une fête de l’espérance, puisque Marie est montée corps et âme auprès de Dieu. Elle a par anticipation été élevée au Ciel, ce qui nous est promis au jugement dernier (reste à savoir quand s’opèrera la résurrection de la chair que nous affirmons dans le Credo). La vie terrestre n’est qu’une étape vers la communion éternelle avec Dieu où, dans la complémentarité du corps et de l’âme, nous pourrons louer pleinement le Seigneur. Cela implique, dans notre vie, de retrouver le sens premier du désir de Dieu et de vivre la civilisation de l’amour, sans nous fourvoyer dans l’esprit du monde et le simplisme des illusions de l’éphémère. Notre-Dame de l’Assomption nous rappelle cette promesse de vie pour chacun d’entre nous en la vivant de manière particulière, comme un signe de la réalisation de la volonté de Dieu. « C’est un dogme divinement révélé que Marie, l’Immaculée mère de Dieu toujours vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste »[1], réalisant pleinement sa vocation de servante du Seigneur en étant la Théotokos (Mère de Dieu ).

 

Qu’en ce mois d’août, où s’enchaînent les fêtes patronales (4 août saint Jean-Marie Vianney curé d’Ars, 8 août saint Dominique, 10 août saint Laurent, 11 août, sainte Claire, 13 août saint Hippolyte, 19 août saint Jean-Eudes, 20 août saint Bernard, 24 août, saint Barthélémy, 25 août saint Louis patron du diocèse, 27 août sainte Monique et 28 août saint Augustin) et les fêtes mariales (15 août, 22 août Marie-Reine, 31 août Médiatrice de toute grâce), nous sachions déployer une ardeur plus forte au partage de la Bonne Nouvelle et à la joie de la rencontre avec nos frères dans le partage de l’évangile. Que ce temps de repos soit aussi un temps de remerciement et de silence dans la contemplation de l’œuvre créatrice du Père, « Saint est son Nom »

Père Grégoire BELLUT  Curé de l’ensemble paroissial du 1er septembre 2013- au 31 aout 2019

Et Curé de Saint Charles Borromée jusqu’au 31 aout 2021

[1] Munificentissimus Deus, 1er nov 1950 – Pie XII