Tu ne pècheras pas contre la vérité
La vérité qui nous est dites n’est pas forcément celle que l’on veut entendre. Si, de plus, elle vient de la partie adverse, alors elle est suspecte. On va donc essayer de sauver les apparences en contestant la forme, ou la manière dont elle a été dite. « Qu’est-ce que la vérité ? » dira Pilate à Jésus. « Le Christ est le Maître, le Ressuscité qui a en lui la vie … enseigne la vérité sur l’agir moral »[1] La vérité se comprend comme une manière d’agir en conformité à la volonté de Dieu et à la Parole de vie. Un don qu’il nous faut vivifier dans la prière, le partage du pain, et l’attention au plus petit. « ‘Puis viens, suis-moi’[2]. La merveilleuse profondeur de cette invitation sera pleinement perçue par les disciples après la résurrection du Christ, quand l’Esprit Saint les introduira dans la vérité tout entière. »[3] Cette vie de l’Esprit est d’abord l’accueil du moment présent de la passion à la résurrection, l’accueil du Christ mort sur le bois et de sa résurrection, qui ouvre le chemin nous abreuvant de la grande espérance du Salut. « L’homme, en vivant dans la fidélité au Dieu unique, fait lui-même l’expérience d’être celui qui est aimé de Dieu et qu’il découvre la joie dans la vérité, dans la justice, la joie en Dieu qui devient son bonheur essentiel. »[4] Rien ne sert de contester la Parole de Dieu, de la relativiser ou de refuser son autorité, parce qu’elle vient d’autres personnes : la vérité de l’ajustement à Dieu est première, et se conjugue dans nos manières de vivre. Que ce temps de communion avec Dieu soit le temps d’une joie profonde entre frères.
Père Greg. BELLUT – Curé