« Si tu veux, tu peux me purifier » (6e dimanche TO Année B)
« Tout ce que vous faites : manger, boire, ou toute autre action, faites-le pour la gloire de Dieu. » Manifester Dieu dans notre vie, c’est garder notre regard vers la croix pour reconnaître notre Pâques. C’est-à-dire reconnaître nos limites et laisser la grâce de l’Esprit nous conduire vers une vie ajustée pour le Salut. Mais pourrions-nous reconnaître nos propres lèpres, qui nous empêchent d’être en communion avec les autres et nous séparent de la fraternité pour un individualisme destructeur ? De quoi sommes-nous appelés à être purifiés ? Faisons-nous vraiment tout pour la gloire de Dieu et le Salut du monde ? Réveiller le monde de notre présence est un appel à sans cesse nous tourner vers le Christ. « Ce qui m’attire vers Vous, Seigneur, c’est Vous ! … Vous n’avez rien à me donner pour provoquer mon amour parce que même si je n’espérais pas ce que j’espère, je Vous aimerais comme je Vous aime. »i Mais l’appel prophétique de la grâce nous fait désirer un signe de Dieu dans notre vie, afin de répandre la joie de sa présence dans notre vie par une disponibilité aux dons de l’Esprit. « Votre don du Saint-Esprit, je l’implore avec une larmoyante humilité. Aspirez et soufflez du vent de vos dons et grâces dans les voiles déployées de mon entendement. »ii Attendre son retour dans la gloire, tel que nous le chantons à chaque eucharistie, est une prière de confiance en la promesse annoncée. Une reconnaissance de la Parole qui surgit dans nos vies comme attente et désir afin de porter le fruit qui demeure, dans l’arbre de nos vies. Et l’appel de saint Paul demande un témoignage authentique : « imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ. » Et si le témoignage de notre vie était aussi une forme de purification active de la présence de l’Esprit dans notre vie ?
La vulnérabilité de la maladie
« Un lépreux vint à Jésus tombant à genoux et suppliant lui dit… » L’histoire de l’homme, touché par la maladie, est celle de l’apprentissage de sa vulnérabilité, c’est-à-dire une reconnaissance de ses limites et de son impuissance à endiguer la maladie. Il tombe à genoux, sous le poids de sa maladie et de l’opprobre, sous la misère de sa condition et peut-être pense-t-il à la perte de son humanité. Il n’est plus un homme libre, debout, il est celui qui affaissé par la souffrance et l’indignité sociale, celui qui devait crier “impur, impur” et se couvrir le visage jusqu’aux lèvres, un voile de honte pour qu’il reste caché aux yeux des autres et grossisse le rang des invisibles et des sans dents c’est-à-dire de ceux qui sont mis à l’écart volontairement, mis non pas aux périphéries, mais à l’extérieur, sur la route, aux sorties de route. Pourtant c’est bien aux exclus qu’est annoncée la Bonne Nouvelle et que, dans un esprit de simplicité, le missionnaire saura les rencontrer. Car le témoin du Christ sait que l’amour est pour tous et qu’il doit rejoindre chacun pour l’annoncer. La reconnaissance de nos propres limites nous fait prendre conscience de nos propres pauvretés et nous pousse alors à aller à la rencontre du Seigneur, à méditer sa Parole qui produit de l’effet et à l’annoncer. Car le Christ nous invite à revoir nos priorités de vie afin de retrouver le sens de l’homme et notre devoir premier de servir Dieu dans l’écoute du frère.
Il n’est pas dans la révolte, accusant Dieu de ce qui le frappe, ni même dans le doute de sa présence car “s’Il existait, Il ne permettrait pas ça”, injonction souvent entendue de ceux qui connaissent des situations de souffrance absurde et envoient tout balader, au nom même d’une souffrance indicible et qu’ils laissent pourtant béante, sans possibilité de soins. Un refus d’une Parole sur leur histoire au nom même d’un droit au silence, qui devient chemin d’errance. Une philosophie de l’absurde, au nom même d’un non-sens de l’homme et de son histoire. Le mal est un scandale qui ne s’explique pas, mais il doit entraîner une légitime révolte, parce que sans Dieu. Or la folie de l’homme, dans l’absurdité, est de se croire sans Dieu. La folie d’une pensée qui demande l’acceptation docile d’un non-sens. Nous pouvons dire que l’homme est mort dans cette pensée-là car elle pousse soit au suicide, soit au cynisme, mais dans une culture de mort et de désespérance. Si nous ne pouvons pas toujours expliquer pourquoi le mal, nous pouvons au moins redire comment le vivre en communion avec la croix du Christ.
Devant la maladie, nous pouvons être dans le déni, l’absurdité de vouloir la vivre en dehors de Dieu, ou la reconnaître comme faisant partie de notre histoire et demander au Seigneur de nous accompagner sur ce chemin avec nos limites humaines. Le lépreux fait le choix de se tourner vers le Christ, en étant sûr qu’il peut mais que tout dépend de sa volonté. Malgré la culture ambiante et les questionnements ou les affirmations que nous retrouvons encore aujourd’hui, la maladie ne vient-elle pas du péché ? D’autres n’y voient qu’un phénomène sanitaire ou l’aléa d’un psychisme plus ou moins équilibré. Certains y lisent une fatalité, comme un lieu de résurgence d’un déterminisme, d’une prédestination, d’un karma. Comme si l’histoire de l’homme pouvait être étrangère à l’histoire de Dieu ! Oui, la Parole de Dieu révèle la fragilité de l’homme dans son être, mais sans déterminer la nature de certains de nos maux, tout en nous invitant à vivre toujours en confiance avec Dieu, comme ce lépreux. Il va chercher secours en Jésus, mais dans l’humilité d’une rencontre, et il demande la volonté du maître pour accomplir sa demande dans l’histoire que Dieu veut pour tout homme.
Il ose s’approcher de Jésus en franchissant les règles de la loi pour reconnaître celle de la puissance de Dieu et de la miséricorde pour chacun d’entre nous. Il lui fait une prière lumineuse : « si tu veux, tu peux me purifier. » Ce n’est pas une question, mais une affirmation. Il ne doute pas un instant que Jésus puisse le faire, mais il sait que c’est du domaine de la toute-puissance de Dieu, mystérieuse certes, mais agissant pour tous, et en tout cas révélant l’amour de Dieu. Car c’est de cela qu’il s’agit, le « si Tu veux », demande à l’amour d’agir, tout en reconnaissant le mystère de son action au moment opportun, pour manifester la gloire de Dieu. Le pouvoir vient de la volonté du Christ et le lépreux en a pleine conscience. Mais l’heure du Christ est venue de se manifester, Il ne peut le renvoyer parce qu’Il voit la puissance de sa foi et qu’Il est ému jusqu’aux entrailles. Quelle belle foi que celle du lépreux, qui affirme que Dieu peut tout et se réfugie en confiance sous son ombre pour obtenir une manifestation de sa grandeur !
La foi à soulever les montagnes
Nous devrions méditer sur cet acte d’humilité confiante de la foi du malade. Jésus n’est pas venu pour les bien-portants, mais pour ceux qui savent qu’ils ont besoin de Lui. Ce lépreux reconnaissait Dieu dans ses œuvres et il avait confiance en Lui, une confiance qui va jusqu’à tomber à genoux pour le supplier de venir à son secours, lui le lépreux rejeté par tous comme impur et gravement contagieux, lui qui suscitait la peur, la dangerosité et la vulnérabilité de chacun d’entre nous face à la maladie. Mais il faisait partie de ces hommes qui « étaient étrangers au monde, mais unis à Dieu et à ses amis familiers. Ils se regardaient comme un pur néant, et le monde les méprisait ; mais ils étaient chéris de Dieu et précieux devant lui. Ils vivaient dans une sincère humilité, dans une obéissance simple, dans la charité, dans la patience, et devenaient ainsi chaque jour plus parfaits et plus agréables à Dieu. »iii Et Dieu eut compassion, c’est-à-dire fut ému aux entrailles. Il voit cette confiance en Dieu qui jaillit comme une prière d’intercession pour lui venir en aide. Il attend la miséricorde du Seigneur pour lui et un changement dans son histoire, avec une prière d’abandon si simple : « si Tu veux, Tu peux ». Tout dépend de Toi Seigneur, mais je sais que Tu peux le faire. Y a-t-il prière plus simple d’abandon à la volonté de Dieu ? Ne peut-on pas y voir une ferveur indéniable, qui accueille, et l’attente d’un rendez-vous où l’amour se manifeste vraiment, un amour de vérité qui se fait dans notre actualité ? Il tombe à genoux pour être relevé par pure grâce, sauvé par la grâce, et témoigner de cette grâce.
Le témoignage de notre foi répond à l’autorité du Christ dans notre vie. « Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ. » L’adhésion au Christ est en même temps une vie partagée en sa présence, comme une relation d’union où nous obéissons à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint. « Le chrétien sait quand le temps est venu de parler de Dieu et quand il est juste de Le taire et de ne laisser parler que l’amour. Il sait que Dieu est amouriv et qu’Il se rend présent précisément dans les moments où rien d’autre n’est fait sinon qu’aimer. »v Le témoignage passe donc par l’annonce explicite et par nos actes dans la vie de ce jour. Le lépreux en s’approchant de Jésus reconnaît l’amour de Dieu et en demande la manifestation dans sa vie. Il parle avec Dieu, et Lui demande d’intervenir, il touche son cœur jusqu’aux entrailles, pour L’amener à nous révéler notre propre prise de conscience de notre pauvreté, pour formuler cette demande d’aide et le reconnaître ainsi comme notre Sauveur. Ce n’est ni le fruit du hasard, ni d’une situation absurde, mais c’est juste pour manifester la civilisation de l’amour.
Le lépreux attend le don de Dieu et sa grâce dans sa vie, c’est-à-dire une joie qui lui fera proclamer la Bonne nouvelle malgré l’interdiction ferme de Jésus qui voulait se manifester à tous, non pour le spectacle de la guérison, mais pour la conversion des cœurs. Nos prises de position contre la culture de mort et le témoignage du refus du superficiel doivent interroger nos concitoyens sur le sens de la vie et de cette relation nouvelle que nous proposons avec Dieu pour ami. L’imitation de Jésus Christ nous amène à vivre une fraternité lumineuse où la joie et la paix sont éclatantes. L’amour est gratuit et n’a pas d’autre fin que la communion avec Dieu. Être au service de l’amour nous rend prophétiques dans le témoignage. Non seulement le lépreux a vécu une guérison physique, mais en même temps il opère une conversion spirituelle dans la réception du don de Dieu et la manifestation de l’amour du Très Haut dans sa vie. Alors, dans l’enthousiasme de sa rencontre et l’effervescence de sa guérison, le voici qui annonce avec fébrilité le règne de Dieu, le maître de la vie. Il est ivre de joie parce que le Seigneur a exercé son pouvoir de guérison et qu’Il lui a changé la vie, Il l’a réintégré parmi les hommes, Il l’a remis debout, Il lui a redonné un visage et un nom. De l’homme de la plainte, il devient le messager de l’action de grâce, de l’émerveillement pour la manifestation de Dieu dans sa vie. Il le dit et l’annonce, à temps et à contretemps.
La Bonne annonce du Royaume
Comment vivre l’annonce de l’Évangile ? Le Christ nous le rappelle continuellement, le témoignage se puise d’abord dans la prière. C’est pourquoi Jésus se met à l’écart pour prier, c’est-à-dire entrer en communion avec Dieu, notre Père. C’est dans la relation à Dieu que je peux témoigner. Il ne peut en être autrement. C’est ce qui fait dire à un ancien archevêque que « Jésus ne serait pas allé aussi loin dans l’évangélisation s’il ne s’était pas retiré aussi loin dans la prière », car « un évangélisateur qui ne prie plus, bientôt n’évangélisera plus ». La prière est source de toute mission. C’est d’ailleurs ce que nous disent toutes les conversions. C’est dans la prière qu’ils ont trouvé sens à leur foi. Portés dans la prière, ils ont approfondi leur foi dans une recherche de connaissance de Jésus. Ils n’ont pas eu la chance d’aller au catéchisme, ils n’ont pas eu la chance de pouvoir pratiquer librement, mais les voici qui se mettent en route.
L’interdiction ferme de Jésus n’était pas pour embarrasser le lépreux ou ne pas reconnaître le prodige, mais afin de pouvoir annoncer librement la parole dans une disposition du cœur qui demande une conversion personnelle. La liberté de la rencontre ne se fait pas au profit de l’annonceur, mais dans la gratuité du choix et la liberté de rechercher le bien pour lui-même et non pour ce qu’il donne. Nous devons aimer Dieu pour ce qu’Il est, et non ce qu’Il a, c’est-à-dire le pouvoir d’agir. L’amour se reçoit d’abord et la communion se vit dans l’union des cœurs, afin de vivre le partage. Il y a bien un sens de l’amour qui demande d’adhérer à la personne du Christ et recevoir l’Esprit Saint afin de répondre à l’amour du Père. Une annonce qui recherche le magique de l’action de Dieu n’aide pas à une rencontre sincère. Certes, elle suscite un intérêt pour Dieu, mais il manque tout un chemin de dépossession pour redécouvrir la gratuité de la rencontre. En même temps, si Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville et devait demeurer dans des endroits déserts, tous continuaient d’aller vers Lui et manifester ainsi cette soif d’action de Dieu dans leur vie. Comme j’aimerais que nous ayons une pareille soif de Dieu aujourd’hui.
Quel était le témoignage que le lépreux devait rendre ? « Ne dis rien à personne… va te montrer au prêtre, et donne ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » Un témoignage d’humilité dans la foi pour inviter à la rencontre silencieuse, car ne rien dire à personne, c’est ne pas parler à tort et à travers, mais juste par sa présence manifester l’œuvre de Dieu. Nul mot n’est nécessaire lorsque le signe est évident. Les conversions peuvent se faire comme l’endurcissement des cœurs, chacun selon sa propre liberté et la responsabilité de ses choix. Mais le silence produit la liberté de la conscience et l’accueil de Dieu.
Obéir à la loi de Moise et suivre les prescriptions rituelles, pour les gens de cette époque, étaient signes d’une pleine obéissance à Dieu, c’est-à-dire une conformité de sa vie aux Écritures. C’est pourquoi Jésus dit que cela sera un témoignage, le témoignage d’une action de Dieu dans l’obéissance de la foi. Le Christ lui-même a rendu témoignage de l’obéissance à son Père jusqu’à la croix. Il y a un vrai témoignage dans l’obéissance à la volonté de Dieu et à la disponibilité de tout notre être à sa Parole agissante. En même temps, Jésus respecte l’autorité des prêtres pour qu’eux-mêmes puissent discerner que c’est l’œuvre de Dieu et qu’ensuite, lorsqu’ils sauront que c’est Jésus, ils puissent reconnaître le ministère de l’homme. Par contre, faire les choses à l’envers risquerait de freiner l’acceptation du miracle et de porter un peu plus de suspicion sur Jésus.
Confiance en Dieu
Entendons résonner dans notre vie cet appel confiant en Dieu, que nous pouvons reprendre dans notre vie : « si Tu veux, Tu peux ». Nous devons nous rendre disponibles à la volonté de Dieu, partager l’amour et, en même temps, vivre ce don dans la gratuité de sa présence. L’attente demande du courage et une confiance dans la sagesse de Dieu et la manifestation de sa présence dans notre vie, pas telle que nous voudrions, mais telle qu’Il est et nous laisse Le voir. Oui, le lépreux a obtenu la guérison, mais la volonté de Dieu était de Se manifester ici pour le Salut du monde. Or pour nous, Il se manifeste à l’heure favorable, lorsque nous sommes pleinement tournés vers Lui et que nous l’accueillons en vérité dans notre vie, en étant disponibles à sa volonté et non dans l’égoïsme de la nôtre. « C’est donc par sa conduite, par sa vie, que l’Église évangélisera tout d’abord le monde, c’est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté. »vi Mais, pour nous, quelle doit être notre conduite pour être justes devant Dieu et faire sa volonté ? C’est la question du jeune homme riche, accomplissant les commandements et invité au dépouillement. Aujourd’hui encore, c’est toujours la même question lancinante :de ce que Dieu veut me faire vivre maintenant ? Chercher à faire la volonté de Dieu, ce qui demande un discernement permanent et une contemplation de son visage à travers les Écritures, afin de discerner dans l’intelligence de l’Esprit ce qu’il nous faut faire.
La lumière du Christ dans notre vie est un acte de foi qui demande l’humilité du cœur, afin de se laisser toucher par sa présence et de transformer notre vie dans la contemplation de sa Parole vivifiante. Dans la prière du lépreux, il y a cette foi en Dieu qui se laisse toucher par sa grâce et s’ouvre à son amour. La Parole du Christ agit, parce qu’il a foi, et elle opère un miracle, parce qu’il le reçoit. Bien loin d’observer la loi et de se conformer aux commandements de Dieu, il annonce dans cette liberté d’enfant de Dieu la joie de la rencontre. Il n’attendra pas d’aller voir les prêtres ; tout joyeux, il exulte de joie, car Dieu s’est penché sur son serviteur et lui a rendu cette liberté de la foi. « Celui qui s’est ouvert à l’amour de Dieu, qui a écouté sa voix et reçu sa lumière, ne peut garder ce don pour lui. Puisque la foi est écoute et vision, elle se transmet aussi comme parole et comme lumière. »vii
Synthèse
Notre prière de foi est d’abord une prière de confiance en l’œuvre de Dieu et d’annonce à nos frères. « Je tâche de m’adapter à tout le monde, sans chercher mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés. » Que notre prière de foi soit celle du Salut pour tous et que nous nous laissions purifier par sa présence, afin de témoigner de notre joie d’être avec Lui pour toujours. Mais la parole de foi du lépreux nous apprend aussi à être disponibles à la volonté de Dieu. « Si nous greffions tout l’humain sur Dieu et laissions monter en nous la sève de l’Évangile pour qu’elle devienne substance de notre vie et mentalité de l’homme nouveau en nous, nous réaliserions la révolution la plus profonde, la plus intime, la plus sûre, et la plus nécessaire pour notre temps ».viii L’homme nouveau est celui qui se laisse guider par le Christ, qui intercède pour l’humanité et lui fait place dans son histoire. C’est d’ailleurs même au sein de cette fraternité d’humanité renouvelée que nous pouvons comprendre la notion de civilisation de l’amour. Car Dieu peut librement agir lorsque nous sommes disponibles à sa grâce. « Regardez nous ô Dieu notre Père, regardez ceux que vous avez rachetés par le sang précieux de votre Fils unique. Apportez-nous le secours de votre grâce pour que nous arrivions tous à cette heureuse patrie où vous nous appelez. »ix Que cette prière, répondant à celle du lépreux, nous rejoigne chaque jour comme une prière de confiance plus que d’allégeance, de liberté plus que de purification, de foi véritable en l’action du Seigneur dans notre vie. « Si Tu le veux, Tu peux me purifier »
14 février 2021 – Père Greg – Curé
Saint-Charles Borromée – Joinville-le-Pont
Sources