Les temps sont accomplis. Convertissez-vous et croyez à l’évangile.

En ce 3ème dimanche du Carême, nous sommes à mi-chemin de notre montée vers Pâques.

Depuis le mercredi des Cendres, nous avons entendu des appels très forts : Les temps sont accomplis. Convertissez-vous et croyez à l’évangile.

Ne laissons pas passer ce temps sans réponse de notre part. L’Évangile nous rappelle un autre aspect de cette conversion qui nous est demandée.

Cela se passe au Temple de Jérusalem : Jésus chasse les vendeurs ainsi que leurs brebis et leurs bœufs.
Jésus ne veut pas que la Maison de son Père devienne une maison de trafic.

Le Temple c’est d’abord le lieu de la présence de Dieu. De même, nos églises doivent être des lieux de prière et de rencontre avec Dieu.

Nous faisons tout pour qu’elles soient belles et accueillantes et nous avons raison.

Mais il y a un autre marché auquel nous devons faire très attention : c’est celui qui se déroule à l’intérieur de nos cœurs. C’est en effet notre cœur qui est le temple véritable où Dieu veut habiter. Or, trop souvent, nous sommes englués dans la recherche de nos intérêts personnels à n’importe quel prix. Il y a des herbes vénéneuses qui s’appellent l’arrogance, la voracité, l’insatiabilité. Tout cela ne peut nous rendre heureux ; bien au contraire, cela ne fait que rendre notre vie et celle des autres de plus en plus amère. C’est de tout cela que nous avons à nous libérer si nous voulons faire de la Maison du Père une demeure digne de ce nom. Jésus vient nous rappeler que Dieu doit être remis à la première place dans notre vie.

Vivre le Carême, c’est nous ouvrir à cet amour qui est en Dieu et nous laisser transformer par lui.

Chaque dimanche, l’Évangile devient ce “fouet à cordes” que Jésus utilise pour changer notre cœur et notre vie.

Pour lui, il n’y a pas de bonheur contre les autres ni sans les autres.

Et s’il n’y a pas de place pour Dieu dans notre vie, il n’y en aura pas pour nos frères non plus.

L’Évangile nous est donné pour qu’il change nos cœurs.

Ayons le courage de faire le ménage de Pâques pour accueillir dignement le Christ ressuscité.