Pèlerins d’Emmaus
L’Évangile d’aujourd’hui nous montre comment Jésus rejoint les siens au moment où ils parlent de lui. Saint Luc nous dit qu’après l’avoir reconnu à la fraction du pain, ils sont repartis à Jérusalem pour annoncer la bonne nouvelle aux disciples : c’est là que Jésus les rejoint ; il est là au milieu d’eux. Il se fait reconnaître. Non ce n’est pas un esprit. Il est celui-là même qui a subi la Passion. Il leur fait constater qu’il est vraiment ressuscité. Il est avec eux pour toujours.
Cette rencontre extraordinaire a été un bouleversement pour les apôtres. Avec amour et patience, Jésus leur explique tout ce qui était écrit dans la loi de Moïse, les prophètes et les psaumes.
Quand nous nous rassemblons à l’église, il est là bien présent au milieu de nous. Il vient raviver notre foi ; il nous nourrit de sa Parole et de son Corps. Puis il nous envoie en mission pour témoigner de la foi qui nous anime. Ce qui nous est demandé, ce n’est pas de rester entre chrétiens à l’intérieur de l’Église. Notre témoignage doit rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont dans les “périphéries”, ceux qui ne connaissent pas le Christ, ceux qui
n’ont pas célébré Pâques.
Pour être de vrais messagers du Christ, nous avons besoin d’être complètement imprégnés et habités par sa présence. C’est sa lumière, son amour que nous avons à communiquer au monde d’aujourd’hui. Si nous ne prenons pas le temps de l’accueillir dans notre vie, rien ne se passera. Nous serons comme le sel affadi qui n’est plus bon à rien.
L’Évangile de ce dimanche nous rappelle que les disciples d’Emmaüs ont vécu deux moments importants : l’accueil de la Parole, puis la Fraction du Pain. C’est là que nous sommes invités à puiser en vue de la mission que le Seigneur nous confie.
Dans certains pays, les chrétiens sont obligés de se cacher pour lire la Bible. À travers l’histoire, certains ont voulu la détruire en la brûlant, d’autres entraient dans les maisons pour la confisquer et la détruire. Mais dans sa fidélité Dieu veillait sur sa Parole de sorte que nous l’avons encore aujourd’hui !
Profitons de cette chance qui nous est offerte ; le pape François nous dit que la joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement.
Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours.