Ne fermons pas notre cœur. Ecoutons la voix du Seigneur.
En cette période de vacances d’été, l’Église nous propose de réfléchir sur les biens matériels. Oui, bien sûr, nous en avons besoin pour assurer notre quotidien. Mais le vrai problème est ailleurs : on se donne beaucoup de peine pour accumuler les richesses. Le confort matériel c’est bien, mais si notre vie n’est pas remplie d’amour, il manque l’essentiel.
Pour mieux se faire comprendre, Jésus raconte une parabole. Il nous parle d’un homme riche dont le domaine avait bien rapporté ; son grand souci, c’est qu’il n’a pas assez de place pour entreposer toute cette récolte.
Ce que Jésus dénonce dans cette histoire, ce n’est pas les richesses mais l’attachement aux richesses. Ailleurs, il nous dit qu’il est très difficile à un homme attaché aux richesses d’entrer dans le Royaume des cieux.
Pour Jésus, le seul bonheur qui dure, c’est la rencontre avec Dieu, c’est d’être riche en vue de Dieu.
Nous sommes tous riches des richesses de Dieu, de sa joie, son amour, son pardon.
Ces richesses, on peut même les offrir aux autres.
Nous connaissons tous des hommes, des femmes et même des enfants qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour aider les autres à avoir une vie meilleure. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est précisément notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent.
Cet Évangile est une très belle réponse au regard désabusé de Quohelet (1ère lecture). On se donne beaucoup de peine, puis un jour, il faut tout laisser. Saint Paul (2ème lecture) nous invite à faire mourir tout ce qui n’appartient qu’à la terre… en particulier cette soif de posséder qui n’est qu’idolâtrie. Si nous voulons trouver le Christ, nous devons rechercher “les réalités d’en haut”. Ces réalités s’appellent justice, amour, charité.
N’oublions jamais qu’au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant. C’est une vie entièrement renouvelée qui s’ouvre devant nous.
Nous sommes donc tous invités à édifier le monde des hommes non sur la fortune de quelques-uns mais sur la justice qu’inspire l’amour. Alors, plus que jamais, nous accueillons cet appel à la conversion : Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur.
