« … Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera…”
Nous voyons bien que les apôtres n’ont rien compris ; Jésus vient de leur parler un langage d’humiliation, de mort et de rédemption. Eux, ils parlent “un langage d’arrivistes”. Leur seule préoccupation c’est d’aller le plus haut possible dans le pouvoir. Ils sont tentés par la façon de penser du monde. Pour Jésus, c’est l’occasion de faire une mise au point très ferme : “Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous.”
Cet enseignement de Jésus vaut aussi pour nous tous. Sur la route que Jésus nous montre pour aller de l’avant, le service est la règle : le plus grand est celui qui sert, celui qui est le plus au service des autres. Ce n’est surtout pas celui qui se vante ni celui qui cherche l’argent et le pouvoir. La vraie grandeur c’est l’accueil et le service des petits. Ce service est élevé au rang de service de Dieu.
À travers ces trois lectures, c’est Dieu qui nous parle ; le juste qui souffre (1ère lecture) nous renvoie aux chrétiens persécutés qui sont obligés de fuir leur pays. Nous pouvons aussi nous reconnaître à travers l’intriguant dont nous parle saint Jacques. Le Seigneur veut nous libérer de cette recherche de nous-mêmes. Et dans l’Évangile, il nous rappelle que les vrais grands ne sont pas ceux qui recherchent les premières places et les honneurs mais ceux et celles dont le cœur est ouvert aux autres.
Nous sommes donc appelés à être une Église “au service” des autres, en particulier des plus fragiles. Nous nous rappelons ce que Jésus a dit un jour : “Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait”.
Pour cette mission, nous ne sommes pas seuls. À chaque messe, le Seigneur est là pour nous nourrir de sa Parole et de son Corps. Cette rencontre avec lui c’est vraiment le moment le plus important de la journée.
Le Christ est présent avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Il veut nous entraîner à sa suite jusqu’au bout de l’amour. Son Pain Eucharistique nous est distribué pour nous donner la force d’aimer comme lui et avec lui. Prions-le qu’il nous donne force et courage pour rester en “tenue de service”.