La Croix Glorieuse

Les textes bibliques de ce dimanche nous renvoient à la croix. Cet objet dont nous avons l’habitude est devenu le signe des chrétiens. Nous la retrouvons dans nos maisons mais aussi aux carrefours de nos chemins ou encore sur la tombe de nos défunts. Et surtout, elle est en bonne place dans nos églises. Elle fait partie des signes que les chrétiens des générations passées nous ont légués. Et Pour certaines personnes, la croix est devenue un bijou de grande valeur…                             

             Oui, bien sûr, mais cette croix c’est aussi celle qui marque douloureusement la vie des chrétiens en Irak, en Syrie et dans bien d’autres pays. Ils préfèrent mourir plutôt que d’adhérer à une religion qui n’est pas celle de Jésus Christ.

Dieu s’est fait homme pour assumer notre condition humaine. Dans sa mort, il assume notre mort. Il est toujours du côté des victimes de la violence, des massacres et des génocides. Dans l’évangile, le Christ nous adresse une bonne nouvelle de la plus haute importance : Créateur et Sauveur  ne  font  qu’un.  Si  nous  croyons, c’est pour entrer dans cette histoire d’amour entre Dieu et l’humanité.

       Trop souvent, nous traînons derrière nous des images de la mort chargées de peur. Elles sont liées au jugement et à la condamnation. Or voilà que Jésus vient rectifier l’idée que nous nous en faisons : Dieu a envoyé son Fils, non pas pour condamner le monde mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Ces paroles sont au cœur de notre foi. Elles excluent la peur. Celui qui vit dans la confiance échappe au jugement. Sa confiance ne peut être déçue.

C’est pour cette raison que nous nous tournons vers la croix du Christ. Ce qui en fait la valeur, ce n’est pas d’abord les souffrances du Crucifié mais la Passion de l’Amour. Si les plaies du crucifié sont notre salut c’est parce qu’elles sont les conséquences d’un amour sans mesure.

Nous, chrétiens, nous regardons la croix comme un signe de guérison et de salut. C’est de cette espérance que nous avons à témoigner auprès de ceux et celles qui souffrent physiquement et moralement.