Gilet Jaune et témoignage de notre foi.
Nul ne peut ignorer la manifestation nationale tant elle connait une ampleur égale au dénigrement systématique du pouvoir en place. Rien ne sert de parler de dialogue le bâton à la main, et ayant supprimé toutes les carottes pour les remplacer par des herbes amères d’un matraquage fiscal. Soyons clairs : la situation économique du pays n’est pas brillante , . En outre les lois sociétales, et notamment la PMA, ont des couts énormes qui alourdissent toujours plus les charges, comme le train de vie de certains de nos élus qui paraît sans contrôle , ou l’abus de bien sociaux que nous pouvons observer, ici ou là, comme « un paiement sur la bête ». On peut être d’accord ou ne pas l’être sur l’analyse, puisque cela ne concerne pas la foi, mais la raison.
Néanmoins nous avons à être faiseurs de paix et entrepreneurs de miséricorde, c’est notre vocation de disciples du Christ pour connaître le vrai bonheur, expression de notre liberté. Certes l’amour ne dédouane pas de la justice, ni le pardon de la réparation. Il nous faut réfléchir sur le sens de ce que nous voulons vivre. Une des questions, par exemple, est de nous inquiéter de voir certains e vouloir entraver la circulation, comme d’autres veulent entraver le droit à exprimer le refus du fléau de l’avortement. La liberté est une dans la devise de la République, mais elle est avant tout un appel de l’Evangile. La liberté implique une fidélité à Dieu et à sa Parole, une responsabilité dans nos actes pour œuvrer selon nos propres capacités, et un témoignage de la présence de Dieu, cœur brulant d’amour.
Ah ! Que nous gagnerions à méditer plus souvent la vertu de prudence, car elle conduit à un discernement circonstancié et ciblé. Si les taxes et le matraquage fiscal sont en cause, il faut attaquer au cœur de système et non s’en prendre aux autres citoyens eux qui parfois pris dans un désarroi intérieur et une incompréhension globale à cause de leur difficultés réelles ont du mal à pouvoir l’exprimer. Le traitement médiatique qui peut n’être parfois qu’une position ideologique pose question de plus en plus fort et formule un rejet. Nul n’est en droit de récupérer ce ras-le-bol sociétal, ni d’un point de vue politique, ni d’un point de vue syndical..
Néanmoins refuser d’y voir une des applications de la perversité des lois sociétales proposées actuellement et du coût que cela génère est une erreur. D’autres propositions faites sans financement résultent d’un sentimentalisme qui en oublie l’éthique économique. Etre chrétien demande alors de ne pas nous laisser aller à la colère, mais de savoir dire les choses et de mettre en lumière ce qui est injuste, au nom de notre foi. Il importe que les cibles visées soient en corrélation avec les problématiques et enfin ne pas accuser l’autre de nos propres turpitudes. Les votes résultent bien des choix (ou non choix) qui ont été faits précédemment. Le chrétien, lui garde mémoire, et n’est pas d’un instant ni sujet d’une information parcellaire et uniforme. Au moment de faire des choix, il devra toujours garder la Parole de Dieu dans une main, et de l’autre la tendre aux plus pauvres dans un témoignage de justice.
Le temps de l’avent est le temps de l’espérance. Elle ne nous coupe pas de l’impératif d’être attentif à nos frères, et aux cris qui interpellent, mais nous rappelle à une cohérence de vie et de choix. Soyons vigilants pour nous situer dans l’amour de la vérité et de la justice qui recherchent la paix. Un dialogue (qui se fait à deux et jamais tout seul, ni d’un seul camp), ouvert sur la dignité de l’homme et de tout l’homme.