« Elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère »
Qu’est-ce qu’une vocation de serviteur ? C’est d’être appelé par le Seigneur et de répondre oui dans la joie de la rencontre. Oh, certes, l’appel vers l’ailleurs demande un déplacement, et Marie nous le montre. Elle répond oui au Seigneur et doit aussitôt prendre la route. L’appel du Seigneur est toujours un passage vers une terre promise, qui comprend la traversée du désert pour acquérir d’autres expériences. Marie, Théotokos, nous aide à accueillir l’appel comme une joie de Dieu dans la disponibilité de notre vie.
Mais la méditation sur la vie de Marie, nous aide à accueillir les événements dans la confiance du Seigneur. Que ce soit un recensement ou de nouvelles mesures pour la pandémie, il nous faut avoir confiance en Dieu et marcher à sa suite, car Il nous trouvera l’étable nécessaire pour la nouvelle naissance, le signe efficace pour nous abreuver de la source de vie, la joie de Pâques pour se manifester comme notre Sauveur, et la vie de l’Esprit pour nous envoyer comme témoins de la Bonne Nouvelle. « Celui qui a Dieu ne manque de rien. »[ii] À la suite de Marie et de son exemplarité, nous sommes amenés à vivre cette joie de la révélation de Dieu dans notre vie et de son travail de purification pour qu’Il puisse nous émonder et nous faire porter du fruit.
Méditer sur la vie de Marie, durant un mois, demande de nous ouvrir à cette voie de l’accomplissement du disciple qui s’est ajustée à la Parole du Seigneur. Non pas ma volonté mais la tienne Seigneur pour me conduire en paix là où Tu voudras. La conversion du cœur est justement cette gratuité de notre vie pour toujours rechercher le service et le vivre dans sa radicalité la plus profonde. Or, n’avons-nous pas en nous-mêmes quelques germes d’appropriation qui nous rendent captifs des situations ? Marie n’a pas été liée par le péché, mais elle nous montre le chemin pour que nous soyons déliés, par une disponibilité parfaite, de toute servitude et de toute tentation.
La prière mariale est confiance en la mère du Sauveur et en son rôle de médiation pour nous obtenir les grâces nécessaires. « Cette influence salutaire est soutenue par l’Esprit Saint : de même qu’il prit la Vierge sous son ombre, déterminant en elle le commencement de la maternité divine, de même il affermit sans cesse sa sollicitude pour les frères de son Fils. »[iii] Alors, que ce temps qui nous conduit jusqu’à la Pentecôte et à la vie dans l’Esprit soit un temps de prière avec Marie pour Reine et Mère. Que nous l’accueillions chez nous et lui fassions place dans la maison et dans notre cœur.
Père Greg. BELLUT – Curé St Charles
[i] Lumen Gentium 61 – Vatican II
[ii] Poésie 9 – Thérèse d’Avila – Que rien ne te trouble
[iii] &38 Redemptoris Mater – Jean Paul II