2021. Lettre Epiphanie
« Ils annonceront les exploits du Seigneur »
Hier comme aujourd’hui, dans un contexte incertain face à ce monde changeant, nous voici appelés à suivre l’étoile, c’est-à-dire le signe que Dieu nous donne, pour laisser la lumière envahir l’étable de notre cœur et révéler l’image de Dieu afin de vivre selon la ressemblance. Hier comme aujourd’hui, nous sommes lancés sur les routes du monde, pour attendre la venue de notre Sauveur et être libérés de tout ce qui nous empêche d’être pleinement en communion avec Dieu. Hier comme aujourd’hui, le confort qui nous habite, les sollicitudes de ce monde, l’appât d’une superficialité mis en avant comme reflet d’une vie réelle, bien que souvent très virtuelle, nous invitent à rechercher l’étoile qui fera sens dans notre vie, pour une rencontre avec Jésus, un temps d’adoration qui ouvre à la lumière qui transforme nos vies et illumine toutes nos actions de l’amour de Dieu. Une lumière à redécouvrir qui redonne sens à ce que nous sommes et nous appelle à participer à l’œuvre de création par le développement de nos talents. Cette lumière retire de la confusion des ténèbres et de l’indifférence, pour exprimer une certaine relativité afin d’accéder à la radicalité de l’amour et à l’engagement sans compromission de notre amour pour Dieu et pour nos frères.
Ne recherchons pas les horizons de notre chemin dans un confort de vie, mais, avec les mages, mettons-nous en chemin à la recherche du roi des juifs, de celui qui vient sauver le monde, même si nous ne comprenons pas très bien de quelle royauté il s’agit, ni quel est le salut vraiment attendu. L’étoile éclaire l’étable de nos vies pour révéler le Christ Rédempteur et, plus qu’une logique ou des mots, vient juste l’adoration. « La foi saisit, dans l’amour de Dieu manifesté en Jésus, le fondement sur lequel s’appuient la réalité et sa destination ultime. »i Or, la fête de l’Epiphanie est justement le cheminement de la foi pour venir adorer. Entrer dans le silence pour s’ouvrir au mystère de Dieu et l’accueillir dans l’humilité de la crèche. Cet acte n’est peut-être pas très utile mais, en tout cas, il a du sens. L’adoration est à la source de nos actions, comme un dialogue qui recherche la volonté de Dieu et se transforme en action de grâce lorsque tout se termine selon le dessein divin. « Ce n’est que dans l’adoration que peut mûrir un accueil profond et vrai. Et c’est bien par cet acte personnel de rencontre avec le Seigneur que mûrit ensuite la mission sociale qui est renfermée dans l’Eucharistie et qui veut briser les barrières non seulement entre le Seigneur et nous, mais aussi et surtout les barrières qui nous séparent les uns des autres ».ii. La démarche des mages est personnelle, dans cette recherche de sens communautaire, complémentaire dans la vie de communion entre eux, et sociale dans ce qu’ils témoignent autour d’eux.
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L’exode des mages vers le Messie promis – fête du témoignage
« Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, …au partage de la même promesse, …par l’annonce de l’Évangile. » La célébration de l’Epiphanie est la fête du témoignage de vie, d’une mission qui s’accueille dans la révélation de la lumière et de la manifestation de Dieu parmi nous, du regard que nous posons sur le signe pour L’accueillir et nous réjouir d’une telle rencontre, pour venir L’adorer. L’histoire des mages est d’abord celle d’une ardeur pour venir contempler le prodige et le roi de l’univers : elle se déroule dans le service de la charité en offrant les présents nécessaires à la vie de l’enfant. Point de discussion oiseuse pour convaincre de croire, point d’annonce dans l’affirmation, mais ce questionnement recherchant Dieu. Trop souvent nous entendons le témoignage comme un partage de sens, en oubliant parfois que celui-ci est d’abord un questionnement pour notre vie qui rayonne autour de nous, un sens nouveau que nous essayons de redécouvrir, dans notre vocation de fils de lumière, qui résonne dans le monde comme un questionnement sur ce qui est essentiel. De questionnement en questionnement, nous recherchons humblement la vérité, sans affirmation péremptoire, mais dans l’accueil de l’enfant dans la crèche.
Il nous faut noter les témoignages de ceux qui s’affirment chrétiens dans l’entreprise, sont souvent objet de mépris de la part des collègues mais, dans les tournants de vie, sont les premiers à être questionnés sur le sens. Se rapprocher de Dieu, dans les crises existentielles, demande de savoir vers quel témoin se tourner, d’où l’importance d’affirmer sa foi avec humilité et douceur mais dans l’exigence de la vérité. A travers la recherche de ces pas familiers au milieu du jardin, les mages d’hier, autrement dit les savants d’une dimension transcendentale, comme à notre époque ceux qui portent ce désir de Dieu et cette vie libérée de toute peur et de toute angoisse de finitude, pour se retrouver dans cette réunification de l’être, fait mettre en route avec ferveur. Cette ardeur indique aussi le besoin de libération par le Messie, qui s’annonce toujours comme une proposition de relation de l’amour de Dieu envers chacun d’entre nous, c’est-à-dire, un supplément d’être afin de vivre la communion. Plus que des médicaments ou des thérapies, il nous faut entrer dans le silence intérieur pour écouter la Parole de Dieu, nous laisser saisir par sa présence et envahir de cette certitude d’être aimés pleinement par Dieu. C’est là une action libératrice, qui demande de rejoindre en communion l’adoration qui Lui est due. Les mages sont peut-être partis de pays différents mais ils se sont rejoints pour venir l’adorer. « Evangélisateurs, nous devons offrir aux fidèles du Christ, non pas l’image d’hommes divisés et séparés par des litiges qui n’édifient point, mais celle de personnes mûries dans la foi, capables de se rencontrer au-delà des tensions réelles grâce à la recherche commune, sincère et désintéressée de la vérité. »iii La véritable évangélisation est d’abord une vie de communion et d’un même élan vers l’annonce de l’évangile, dans le zèle du désir de Dieu et de Le faire connaître. « Le témoignage d’une vie authentiquement chrétienne, livrée à Dieu dans une communion que rien ne doit interrompre mais également donnée au prochain avec un zèle sans limite, est le premier moyen d’évangélisation »iv Nos fragilités sont là pour rendre témoignage de ce que Dieu peut faire dans la vie des hommes. Elles sont là pour rappeler que c’est Dieu qui agit au moment opportun et qu’ainsi nous Lui rendons témoignage. Il nous faut entrer dans la prière d’adoration, et non dans un mutisme ou une logorrhée, pour laisser Dieu agir dans notre cœur. Partir en voyage pour une étoile est vivre un certain désarmement, comme des marchands de l’essentiel, en caravane, pour rejoindre Celui qui veut être en relation familière avec notre cœur. Point de chevaux ni de champ de bataille, point de conquête ni d’exploit, mais cette humble pérégrination pour nous laisser mener vers Celui qui est le chemin de vie.
Il nous faut être attentifs à ne pas être des mercenaires de la Parole, c’est-à-dire de ceux qui se servent eux-mêmes, pour leur profit ou la vanité de se montrer, mais des fils, voulant développer l’héritage pour agrandir la civilisation de l’amour. Il y a un zèle missionnaire à développer pour annoncer la joie de croire. Comme le rappelait saint Paul VI « il s’agit d’encourager nos frères dans la mission d’évangélisateurs pour que, en ces temps d’incertitude et de désarroi, ils l’accomplissent avec toujours plus d’amour, de zèle et de joie. »v En effet, l’annonce de l’Evangile ne concerne pas certains élus, culturellement aptes, en déniant aux autres l’annonce explicite, avec une vision particulièrement fermée du respect de leurs libertés, ou de leurs possibilités d’attendre. Elle n’est pas non plus un courant dans l’Eglise, excluant d’autres courants au nom de la modernité ou d’une idéologie plus libérale, qui se révèle souvent moins vraie. Non ! L’annonce explicite de la Bonne Nouvelle doit se vivre dans un même effort pour annoncer le Christ, chacun selon sa sensibilité, mais toujours dans une recherche de partage et la redécouverte d’une vraie fraternité. « Le monde réclame et attend de nous simplicité de vie, esprit de prière, charité envers tous, spécialement envers les petits et les pauvres, obéissance et humilité, détachement de nous-mêmes et renoncement. Sans cette marque de sainteté, notre parole fera difficilement son chemin dans le cœur de l’homme de ce temps. »vi Une simplicité de vie dont les mages témoignent dans ce déplacement à dos de chameau, pour aller vers une rencontre. Ils quittent le confort de leurs villes et de toutes les richesses qui les entourent pour partir. Un cheminement extérieur qui montre une aventure intérieure où la veille du jour promis occupe leur quotidien. Quel est-il donc, cet homme qui doit venir ? Le roi des juifs pour les mages, le Messie pour Hérode et les grands-prêtres, l’Emmanuel pour les prophètes ? « L’envoyé de Dieu est notre Sauveur et nous sommes venus l’adorer » répondent les croyants.
Juste partir. Un chemin d’exode pour aller visiter celui qui signifie la libération de l’homme, le Messie que nous savons Christ Rédempteur. Celui qui sera notre chemin de vérité et qui nous introduit à la liberté de fils de lumière parce qu’en résonnance avec notre vocation propre. « L’exigence d’honnêteté vis-à-vis de la vérité comme condition d’une authentique liberté; et aussi l’avertissement d’éviter toute liberté apparente, toute liberté superficielle et unilatérale, toute liberté qui n’irait pas jusqu’au fond de la vérité sur l’homme et sur le monde. »vii Une soif de liberté qui pousse les mages à se libérer de leurs certitudes et connaissances pour aller à la rencontre, pour se mettre en chemin afin de voir le signe. Peu importe l’apparente folie que constitue une telle aventure – qui irait suivre une étoile ? – peu importe le confort matériel pour aller à l’essentiel ! Dans ce pèlerinage des sens, afin de redécouvrir ce qui est fondamental, les voici arrivant à Bethlehem pour se nourrir d’une rencontre avec le Sauveur de l’humanité. L’Eglise, en célébrant la fête de l’Epiphanie, fait mémoire de cette ardeur du désir de Dieu et de l’œuvre du Salut promis pour toutes les générations. « Le missionnaire est poussé par le « zèle pour les âmes », qui s’inspire de la charité même du Christ, faite d’attention, de tendresse, de compassion, d’accueil, de disponibilité, d’intérêt pour les problèmes d’autrui. »viii Les mages d’hier, comme ceux qui sont poussés par la recherche de la foi aujourd’hui, doivent trouver des communautés paroissiales, disponibles et accueillantes, c’est un enjeu de vérité et d’une authentique relation fraternelle.
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Berger dans la simplicité de la rencontre, mage pour l’intériorité d’un déplacement
A la suite des mages, reconnaissons qu’il nous faut être attentifs à la recherche des signes dans notre humanité. « L’attitude missionnaire commence toujours par un sentiment de profonde estime face à «ce qu’il y a en tout homme»ix, pour ce que lui-même, au fond de son esprit, a élaboré au sujet des problèmes les plus profonds et les plus importants ; il s’agit du respect pour tout ce que l’Esprit, qui «souffle où Il veut»x, a opéré en lui. » Le chemin missionnaire des mages est un appel pour chacun d’entre nous à être réceptifs au souffle de l’Esprit et à nous laisser conduire dans le voyage vers la foi pour aller à la rencontre de l’amour vivant. Il ne s’encombre pas de l’esprit du monde, mais recherche d’un même désir, l’essentiel, c’est-à-dire Dieu, qu’ils semblent trouver dans le roi des juifs. De leurs nations païennes, ils perçoivent le signe d’une universalité de l’amour et se mettent librement en chemin pour aller à sa rencontre.
Une liberté de la rencontre qui ne s’encombre pas du superficiel, ni des hautes barrières que dresse l’auto-centrement, mais au contraire, demande d’élargir les piquets de la tente pour accueillir Celui qui vient. Cependant, plus qu’un regard fraternel, il faut une volonté de vivre cette dimension fraternelle dans le partage du temps et la gratuité du déplacement. Comme un lieu de rencontre qui pousse à l’engagement dans la disponibilité de tout notre être et l’acceptation de vivre une communion qui ait du sens. « Il serait beau de trouver du temps pour quelqu’un. Le temps est la richesse que nous avons tous, mais dont nous sommes jaloux parce que nous voulons l’utiliser seulement pour nous. La grâce de trouver du temps doit être demandée, du temps pour Dieu et pour le prochain: pour celui qui est seul, pour celui souffre, pour celui qui a besoin d’écoute et de soin. »xi Les mages se sont mis en route, comme les bergers, mais avec un parcours autrement plus important, parce qu’ils étaient détenteurs d’une plus grande connaissance et qu’il leur fallait un plus grand détachement. Mais aussi, probablement, parce qu’ils étaient capables d’un plus grand déplacement pour vivre l’enrichissement de la rencontre dans l’intériorité de leur être. Le temps est pour nous aujourd’hui un enjeu primordial dans une société où le travail et les loisirs grappillent sur notre temps et entravent la liberté, et le besoin d’intériorité et de murissement. Savoir dire stop est parfois source de salut.
Les bergers sont dans la joie d’une rencontre dont les anges ont fait l’annonce, qui n’a demandé aucune préparation mais juste leur disponibilité pour répondre à l’appel. Les mages ont traversé la chaleur du jour, le soleil de midi, la fatigue de la route et la lourdeur du quotidien. Ils ont subi la froideur de la lune et l’angoisse de la nuit. Ils ont persévéré, pour accueillir ce signe comme manifestation du vivant. Ils se sont dépouillés de leurs propres richesses, pour accueillir la seule qui vaille, la rencontre avec le Christ et la transformation de leur vie par la joie de cette révélation. Une reconnaissance de la lumière dans l’immédiateté du quotidien et la révélation d’une intelligence qui vient de l’Esprit afin de découvrir la vraie sagesse, qui est contemplation de Dieu, et à laquelle la raison répond dans une logique de subordination et ainsi coopère à la vérité de l’amour. Une conscience personnelle de soi, qui reconnaît l’intégralité de son être dans la contemplation de Dieu et une vie réunifiée d’enfant de Dieu. L’heure est venue de se reconnaître pleinement humain à la lumière de cet enfant qui vient de naître. Plus tard, sur la croix et après la résurrection, les apôtres le reconnaîtront vrai homme et vrai Dieu. Ils comprendront par la vertu d’espérance qui conduit au salut que Dieu s’offre à chacun d’entre nous, lorsque nous Lui laissons ouverte la porte de notre cœur.
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Venez, adorons !
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L’adoration est un face à face avec Dieu et un dialogue en vérité de toute notre nature, dans son désir premier d’être en relation avec Dieu comme au jardin d’Eden. Une vérité de toute notre existence qui reprend sens dans cette nouvelle humanité, que nous contemplons dans l’enfant de la crèche et qui, en nous libérant, rend notre existence plus humaine, car plus proche de Dieu. « L’amour vrai, … unifie tous les éléments de notre personne et devient une lumière nouvelle vers une vie grande et pleine. Sans vérité l’amour ne peut pas offrir de lien solide, il ne réussit pas à porter le « moi » au-delà de son isolement, ni à le libérer de l’instant éphémère pour édifier la vie et porter du fruit. »xii La rencontre de cette nouvelle liberté dans la vérité de l’amour, par l’humilité d’un petit d’homme sur la paille, introduit une dimension personnelle et en même temps communautaire de cette démarche de foi. Car c’est personnellement que nous sommes invités à adorer le Christ, mais c’est bien ensemble, dans la multiplicité des personnalités et des dons, propres à chacun selon l’œuvre de l’Esprit et que nous avons fait fructifier, que se révèle la richesse de la rencontre. La fécondité de la rencontre vient de l’investissement de chacun et en même temps de l’esprit de communion qui introduit à la joie de vivre ensemble ce temps d’adoration.
Si la foi est toujours à l’origine un fait personnel parce qu’elle est l’expérience d’une relation avec Jésus, d’une rencontre réellement vécue, elle est toujours discernée en Eglise, dans la tradition apostolique et à la lumière des Ecritures. Il est vain de penser la foi dans une relation exclusive avec Dieu, sans la médiation des hommes. Comme il est tout aussi vain de comprendre la foi comme une tradition familiale sans rencontre personnelle. L’attaque de l’Adversaire est toujours dans ce dérèglement, soit avec Dieu, soit avec les frères, qui nous clive et nous sépare de l’espérance du Salut pour tous. Nul n’est parfait, cela est vrai également dans l’Eglise, tout aussi sainte qu’elle soit, car l’institution montre bien la faiblesse des limites humaines. Néanmoins, en dehors d’elle, nous sommes livrés à l’instabilité de ce monde et à la subjectivité de notre être. C’est pourquoi l’esprit de communion, justement, nous ouvre au témoignage de conversion et passe par l’interpellation des uns et des autres, se concrétisant dans l’ajustement de la relation fraternelle, vers une même adoration du Christ Sauveur. Il est toujours facile de séparer, de casser, de détruire, de cliver, mais le chemin de réparation, de pardon, de communion, de reconstruction est toujours plus long, bien que presque paradoxalement plus fécond et plus durable dans le temps. « Convertissez-vous et croyez en l’Evangile »xiii Le Seigneur veut surtout nous faire comprendre que la conversion demandée n’est en aucune façon un retour en arrière, ainsi qu’il en va pour le péché. Elle est, au contraire, mise en route, promotion dans la vraie liberté et dans la joie. Elle est réponse à une invitation provenant de lui, aimante, respectueuse et pressante à la fois : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. »xiv La réponse des mages à l’invitation de l’étoile, signe pour suivre le chemin à la rencontre du Messie, demande un choix responsable de chacun ainsi qu’une disponibilité à la grâce. C’est aussi le fruit d’un désir d’ajuster notre vie, qui passe par la rencontre personnelle.
Il nous faut entrer dans un émerveillement de ce temps de grâce que les mages d’Orient peuvent venir adorer, eux qui ont marché en luttant contre les ténèbres et se raccrochant à une étoile pour contempler la lumière véritable qui n’aura pas de fin. « Il faut donc être attentif à l’appel qui monte du cœur de l’homme, depuis l’âge de l’enfance émerveillée jusqu’à celui de la sereine vieillesse comme un pressentiment du mystère divin. »xv Le Christ de la crèche est signe de la vie fondamentale qui ouvre à l’émerveillement des spectateurs et à la contemplation d’une telle manifestation de Dieu pour l’aujourd’hui de l’homme, valable en tout temps, parce que la fête de Noël est toujours une épiphanie, c’est-à-dire, un émerveillement de l’existence de Dieu qui devient une rencontre toujours plus personnelle, toujours plus humaine, toujours plus profonde dans l’amour et se prolonge dans la vieillesse comme esprit de louange et d’action de grâce. Tous les possibles sont ouverts, sans jugement, mais dans l’accueil de l’innocence d’un nouveau-né. Une rencontre pour chacun d’entre nous plus profonde avec notre Sauveur, pour nous rendre aptes à la joie de la Parole et ainsi entrer dans la spontanéité du don, dans l’émerveillement de la confiance en Dieu, vivant dans notre histoire.
L’émerveillement de la crèche introduit à la connaissance de la Parole de Dieu dans la foi et change toute notre vie dans cette rencontre quotidienne. Dieu vient rejoindre l’homme et le sauver, c’est-à-dire lui donner la liberté des enfants de lumière et apporter la vraie connaissance que l’Esprit Saint nous donne, qui engendre la contemplation de Dieu, source de la seule sagesse éternelle. La prière d’adoration n’est donc pas l’activité de quelques-uns, mais un appel pour tous à se rendre à la crèche pour contempler notre Seigneur et, avec les anges, rendre gloire à Dieu qui s’est ainsi si bien manifesté. La lumière des hommes est le sacrement de la charité, autrement dit l’eucharistie, celui-ci nous envoie dans la relation fraternelle au service de la vérité de l’amour.
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La foi, chemin d’espérance pour la vérité de l’amour
Le signe transmet l’espérance d’une promesse qui se réalise. Plus qu’un espoir, elle entre dans la démarche du croyant dans la grande espérance du Salut et voit dans le signe la réalisation de l’alliance. « L’essentiel reste la décision intérieure de répondre à l’appel de l’Esprit, de manière personnelle, en disciple de Jésus »xvi Il faut nous mettre en route pour reconnaître les fruits de la présence de Dieu dans notre vie et le partager avec tous, comme promesse d’un bonheur sans fin à travers la civilisation de l’amour, que nous devons bâtir tous ensemble, en artisans de paix. L’épiphanie conduit à la civilisation de l’amour dans la découverte des signes et le témoignage que nous donnons en recherchant le meilleur bien.
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Lorsque l’amour nous transforme, tout redevient possible
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Si les mages se sont mis en route, c’est aussi dans l’espérance de voir Dieu se manifester pleinement, Lui qui est capable de mouvoir les étoiles et de leur donner un sens précis. « Elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi » nous dit le prophète, un projet d’alliance qui nous affranchit du péché pour être sauvés définitivement et nous fait redécouvrir le Salut, libérés de nos entraves. « La foi transforme la personne toute entière, dans la mesure où elle s’ouvre à l’amour. C’est dans cet entrecroisement de la foi avec l’amour que l’on comprend la forme de connaissance propre à la foi, sa force de conviction, sa capacité d’éclairer nos pas. »xvii En reconnaissant le Messie et en venant l’adorer, ils sont alors capables de comprendre les songes et de prendre une autre route pour rejoindre leurs propres pays.
La rencontre avec Jésus nous transforme intérieurement et notre route prend un autre sens, pour aller à la rencontre de nos frères qui sont à l’extérieur et, dans une complémentarité, les rejoindre dans tout ce qui fait en vérité leurs vies. « C’est seulement dans la mesure où l’amour est fondé sur la vérité qu’il peut perdurer dans le temps, dépasser l’instant éphémère et rester ferme pour soutenir une marche commune. Si l’amour n’a pas de rapport avec la vérité, il est soumis à l’instabilité des sentiments et il ne surmonte pas l’épreuve du temps. »xviii Le besoin de pèlerinage n’est donc pas tant un effort physique, ou un voyage exotique, qu’une validation dans le temps d’une vraie recherche de Dieu. Le dynamisme de l’amour nous demande de vivre le changement pour une logique nouvelle, où la rencontre de l’autre devient la vision commune d’un enfant qui nous révèle la bonté du Père pour sa Création et nous invite à recevoir l’Esprit pour entrer dans l’intelligence de l’événement. Le déplacement est par essence source de purification, d’abandon et de persévérance pour venir adorer Celui qui est l’au-delà de tout.
C’est pourquoi on peut comprendre la foi comme une vision de confiance en l’œuvre de Dieu et dans les signes qu’Il nous transmet. « Nous avons vu son étoile à l’Orient. » La lumière qui apparaît est aussi un regard d’espérance sur la promesse d’un prodige. Ce qui est invisible à nos sens, dans le cheminement de la foi, devient intelligible dans la volonté de suivre Dieu, la connaissance d’une claire vision de sa manifestation dans notre vie et le désir de faire mémoire de sa présence. Celui qui met les astres en action est bien Celui qui remet l’homme au centre de la création par la venue du Messie. « Il s’agit d’une manière relationnelle de regarder le monde, qui devient connaissance partagée, vision dans la vision de l’autre et vision commune sur toutes les choses. »xix D’observations en cheminements, trois mages se sont mis en route pour aller à LA rencontre. Une aventure pour découvrir Dieu et avoir une vision de sa relation avec l’homme, comme une entrée dans le mystère révélé. L’œuvre est cachée pour tous ceux qui refusent de le reconnaître comme Sauveur, mais à ceux qui se mettent en route, point besoin d’avoir une carte d’invitation ou de cooptation, car c’est par la vision de la foi qu’ils sont initiés au mystère de la connaissance de Dieu.
Le petit enfant est le Messie, l’envoyé de Dieu, « Il est la Parole faite chair, dont nous avons contemplé la gloirexx. La lumière de la foi est celle d’un visage sur lequel on voit le Père. »xxi Il ne suffit pas de voir les signes mais de se mettre en route pour découvrir la vision de la foi et tous les horizons que cela ouvre. Nous sommes en chemin pour découvrir dans ce dynamisme de la charité, la source même d’où jaillit la joie. Mais la « joie commune, véritablement surnaturelle, don de l’Esprit d’unité et d’amour, qui n’est possible en vérité que là où la prédication de la foi est accueillie intégralement, »xxii et le signe se révèle pleinement dans l’adoration du nouveau-né.
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La persévérance comme impératif de la vérité de l’amour
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La foi est un chemin de persévérance de l’œuvre de Dieu et de confiance, en mettant notre histoire entre ses mains. « Celui qui s’est ouvert à l’amour de Dieu, qui a écouté sa voix et reçu sa lumière, ne peut garder ce don pour lui. Puisque la foi est écoute et vision, elle se transmet aussi comme parole et comme lumière. »xxiii En route sur le chemin de la vérité de l’homme dans sa relation à Dieu, nous sommes amenés à redécouvrir notre vocation première d’être à la ressemblance de Dieu selon nos propres talents, dans la responsabilité de la grâce que nous avons reçue. La lumière de la foi est alors l’embrasement de tout notre être en présence du Seigneur, nous laissant consumer par l’amour pour ne faire qu’un avec Lui. « La foi naît d’une rencontre qui se produit dans l’histoire et éclaire notre cheminement dans le temps, elle doit se transmettre »xxiv car l’amour vécu fait de nous des témoins de la joie de Dieu et, dans le service fraternel, révèle la mansuétude du Seigneur pour chacun.
Or la foi soutient l’amour dans la persévérance des signes donnés et la confiance dans la relation à Dieu persévérant dans le temps et portés par l’espérance. La relation fraternelle vécue dans l’amour est donc aussi un acte de foi. Peut-être nous faut-il le rappeler souvent pour bien percevoir que, plus que les liens du sang, c’est le lien en Dieu qui justifie notre fraternité et nous invite à venir honorer Celui qui est source de vie et qui étanche notre soif de sa présence ? Une communion entre les hommes, dans la fidélité de la relation, pousse alors à reconnaître l’œuvre de Dieu et à venir L’adorer. « Il y a là un secret de l’existence humaine authentique, car « la vie subsiste où il y a un lien, la communion, la fraternité ; et c’est une vie plus forte que la mort quand elle est construite sur de vraies relations et des liens de fidélité. »xxv En fait, ne pourrions-nous pas voir, dans ce pèlerinage des mages, la recherche d’une autre fraternité, celle qui nous révèle Dieu et en même temps l’impératif de l’amour pour tous les hommes dans cette nouvelle jeunesse selon l’Esprit de Dieu ? Une réorganisation de tout notre être, tourné vers le Christ pour comprendre enfin qu’en toute chose l’amour dans la vérité est premier. L’adoration nous le fait comprendre, car elle nous rend disponibles dans le temps pour ce dialogue avec Dieu et la fidélité à son amour, dans la juste place de nos frères, ancrés dans la Parole et portés par la piété avec ferveur.
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Un chemin d’abandon à la volonté de Dieu
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Nous pouvons donc quitter tous les conforts de nos vies et nos peurs de nous ouvrir à l’autre, pour mieux nous laisser aimer par Dieu et marcher sur le chemin des béatitudes qui, certes passe par des croix, mais nourri d’espérance nous apprend à attendre nos résurrections. « Si le contact avec Dieu me fait complètement défaut dans ma vie, je ne peux jamais voir en l’autre que l’autre, et je ne réussis pas à reconnaître en lui l’image divine. »xxvi Justement, la démarche des mages est de venir reconnaitre cette manifestation de Dieu dans l’adoration de l’enfant à la crèche. Elle préfigure aussi cette démarche des peuples païens, associés à l’incarnation pour être sauvés, et ainsi démontre l’universalité du Salut pour tous les hommes. Reconnaître Dieu, c’est savoir que tout homme est notre frère. Aimer notre frère, c’est donc rendre justice à Dieu, c’est-à-dire Lui être fidèle. « L’amour grandit par l’amour. L’amour est «divin» parce qu’il vient de Dieu et qu’il nous unit à Dieu, et, à travers ce processus d’unification, il nous transforme en un Nous, qui surpasse nos divisions et qui nous fait devenir un, jusqu’à ce que, à la fin, Dieu soit «tout en tous»xxvii. »xxviii Il n’y a pas de frontière dans l’amour et nous nous mettons en chemin pour venir Le contempler, L’adorer en Lui offrant notre vie, nos talents ce que nous sommes.
La transformation de l’amour nous aide alors à donner le meilleur de nous-mêmes dans le don sincère, c’est-à-dire la gratuité du service et la disponibilité de tout notre être. Le fait de voir les mages offrir trois présents différents nous montre la complémentarité de notre foi, chacun apportant ce qui lui semble premier et ainsi contribue à l’avènement de la civilisation de l’amour. En refusant la comparaison mais en y voyant une complémentarité, nous entrons dans ce mystère de la fraternité qui se vit dans la communion et non la division, le don et le pardon et non dans la jalousie et l’égoïsme. Il n’y a pas d’égalité dans les dons, mais une équité de ce que chacun peut donner de plus précieux, qui ainsi révèle la prodigalité de Dieu dans ce monde, car Il se manifeste de manière différenciée. La vraie nature de Dieu n’est pas dans l’uniformité, mais bien dans une vie de communion d’où vient toute fécondité, en nous révèlant ainsi la passion du véritable amour. L’absolu de Dieu et sa Toute Puissance nous révèlent parallèlement la radicalité de l’amour de l’incarnation jusqu’à la croix, espérant toujours la conversion de l’homme et son Salut, compris pleinement dans la liberté de la résurrection. « Seule ma disponibilité à aller à la rencontre du prochain, à lui témoigner de l’amour, me rend aussi sensible devant Dieu. Seul le service du prochain ouvre mes yeux sur ce que Dieu fait pour moi et sur sa manière à Lui de m’aimer »xxix La manifestation de Dieu se vit aussi dans le témoignage des hommes, que nous portons en étant citoyens de la civilisation de l’amour, c’est-à-dire en mettant en œuvre l’avènement de Dieu dans le monde.
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Synthèse
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Comme les mages, voyageant à travers le pays et réclamant de voir le Messie, nous sommes invités à vivre le déplacement de la foi pour annoncer cette joie de croire en Dieu, d’être nourris par la Parole et d’entrer dans la vie de l’Esprit. Il nous faut nous laisser émerveiller par sa présence et, ainsi, entrer dans l’action de grâce. Les dons ne sont pas un tribut, mais une libéralité de chacun pour manifester la joie de la rencontre, un partage d’humanité dans l’accueil de la divinité du Fils incarné. Plus qu’une solidarité avec la sainte famille, les dons proposés sont une promesse d’avenir et, en cela, sont prophétiques. Tout partage de nos ressources doit puiser dans notre vocation prophétique, pour honorer l’œuvre de Dieu et discerner ce qui est nécessaire dans la vérité de la relation fraternelle. C’est pourquoi dans tout budget, qu’il soit personnel ou paroissial, ou pour les œuvres de Dieu, il doit y avoir impérativement le service de l’amour qui se manifeste par la solidarité à vivre avec les plus pauvres de nos communautés. L’expression de leur reconnaissance envers Dieu, par les dons que font les mages, est un exemple à suivre d’une prodigalité, qui pousse à l’adoration et au rétablissement de la relation fraternelle, qui prend soin de chacun.
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L’épiphanie, une fraternité dans la quête du sens
L’Epiphanie peut être l’appel à une conversion par rapport à ce que nous possédons, afin que nous ne soyons pas possédés par nos biens, mais que nous sachions rechercher la solidarité fraternelle dans la responsabilité de chacun. Si le maître donne à l’un 5 talents, à l’autre 2 et au dernier 1, c’est pour manifester qu’il ne convient pas de donner également à chacun, mais suivant les œuvres. Le critère de discernement sera de s’assurer qu’il y a bien une répartition des biens dans la communauté et un vrai souci de la relation fraternelle et de la solidarité entre nous, notamment avec ceux qui en ont le plus besoin. Or, pour un chrétien, le partage se vit en Eglise. La communauté paroissiale ou le diocèse sont les premiers lieux d’évangélisation, d’attention aux plus pauvres et de disponibilité aux frères dans le service et la vie sacramentelle. Jésus n’a rien demandé, mais c’est naturellement que les mages ont partagés les présents. Il en va pour chacun d’entre nous, il nous faut voir ce que nous pouvons partager pour la civilisation de l’amour que nous construisons en Eglise. C’est ainsi que « les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi, vers toi viendront les richesses des nations » dans une libération de nos avoirs pour rechercher à être ajustés à la volonté de Dieu et en adoration devant Lui pour vivre la communion de sa présence. Une dialogue à deux qui n’est pas obstrué par des pensées matérielles, mais va jusqu’aux profondeurs de l’intime pour reconnaître notre Sauveur et laisser l’amour nous guider dans tous nos choix de vie.
Voir les signes et se mettre en route nous procure la joie de l’espérance, cette joie de l’attente, de désirer d’un grand désir, de rejoindre Celui que mon cœur aime, comme nous dit le cantique des cantiques. L’attente et le pélerinage, à l’arrivée, réalisent la promesse d’un bonheur sans fin : « ils se réjouirent d’une très grande joie et ….se prosternèrent devant lui ». Lorsque les mages se prosternent devant le fils de la crèche, c’est pour laisser Dieu les bénir et les inviter dans l’humilité de leur démarche à repartir tout joyeux pour l’annonce de la Bonne Nouvelle. Un Sauveur nous est né.
La joie des hommes puise, dans la joie de Dieu, la relation qui amène à la communion, qui ouvre à la prière et qui est don. « Une terre sera féconde, un peuple portera des fruits et sera en mesure de générer l’avenir uniquement dans la mesure où il donne vie à des relations d’appartenance entre ses membres. »xxx La valeur du déplacement de chacun, pour aller à la rencontre, montre ce dynamisme de l’amour toujours en construction pour le bien du frère et manifeste l’ajustement à la Parole de Dieu. Il ne s’agit pas de se regarder soi-même, mais d’être dans le don sincère. « L’amour de l’autre pour lui-même nous amène à rechercher le meilleur pour sa vie. Ce n’est qu’en cultivant ce genre de relations que nous rendrons possibles une amitié sociale inclusive et une fraternité ouverte à tous. »xxxi La relation prend sa racine dans le Christ et nous ouvre à la réalité de l’universalité. C’est toujours à partir de la contemplation de l’enfant dans la crèche, c’est-à-dire l’humilité du moindre signe de fraternité, que nous devons bâtir la civilisation de l’amour. La fraternité qui s’ouvre à tous demande une vie résolument tournée vers Dieu, qui puise ses forces dans la prière. Tout le reste ne peut être que vain.
Quelques réflexions
La joie que nous retrouvons en Dieu peut être aussi une libération de nos angoisses et des fantômes de la nuit, autre nom de nos peurs ancestrales. L’émerveillement des mages est reconnaissance de Dieu aujourd’hui. La démarche de l’épiphanie est aussi la reconnaissance des signes que le Seigneur nous demande d’accueillir, comme des mises en route pour une autre révélation de sa promesse. Un chemin de maturation spirituelle pour reconnaître le Sauveur dans notre vie. « C’est dans la non vision que consiste la vraie connaissance de celui qu’il cherche et sa vraie vision, parce que celui qu’il cherche est au-delà de toute connaissance, séparé de toute part par son incompréhensibilité. »xxxii Le fait de suivre l’étoile est l’étape nécessaire pour venir adorer le Christ dans l’humilité d’une étable, comme un appel à la simplicité de vie, dans le dépouillement du voyage, et la confiance en la présence de Dieu tout au long des étapes de notre vie. La véritable connaissance étant au Ciel, dans la contemplation de sa face et la compréhension de son amour dans une vie de communion.
L’appel à la joie de la rencontre avec l’enfant de la crèche est aussi appel à la joie de la communion fraternelle d’une même humanité, partagée par l’accueil du nouveau-né. « Si l’homme peut oublier ou refuser Dieu, Dieu, Lui, ne cesse d’appeler tout homme à Le chercher pour qu’il vive et trouve le bonheur. Mais cette quête exige de l’homme tout l’effort de son intelligence, la rectitude de sa volonté, ” un cœur droit “, et aussi le témoignage des autres qui lui apprennent à chercher Dieu. »xxxiii Rayonnons de ce chemin de joie que nous traversons dans la relation à Dieu, et partageons-le avec nos frères dans la disponibilité de toute notre personne. « Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. »
2 janvier 2021 – Père Greg – Curé
Saint Charles Borromée – Joinville-le-Pont
ii &66 Sacramentum Caritas – Benoît XVI, citant le Discours à la Curie romaine (22 décembre 2005): AAS 98 (2006), p. 45; La Documentation catholique 103 (2006), p. 59.
iii &77 Evangelii Nuntiandi
iv &41 Evangelii Nuntiandi
v &1 Evanglii Nuntiandi
vi &77 Evangelii Nuntiandi
vii &12 Redemptor Hominis
viii &89 Redemptor Missio
xi Homélie du 1er janvier 2021 – Pape François
xii &27 Lumen Fidei
xiii Mc 1,15
xiv Mc 11 28 et citation &47 Gaudete in Domino
xv &1 Gaudete in Domino
xvi &60 Gaudete in Domino
xvii &26 Lumen Fidei
xviii &27 Lumen Fidei
xix &28 Lumen Fidei
xx cf. Jn 1, 14
xxi &30 Lumen Fidei
xxii &64 Gaudete in Domino
xxiii &37 Lumen Fidei
xxiv &38 Lumen Fidei
xxv & 87 Fratelli Tutti
xxvi &18 Dieu est Amour
xxvii 1 Co 15, 28
xxviii &18 Dieu est Amour
xxix &18 Dieu est Amour
xxx &53 Fratelli Tutti
xxxi &94 Fratelli Tutti
xxxii Saint Grégoire de Nysse – vie de Moïse II
xxxiii &30 CEC