2020. Lettre méditation de Carême. 2

« Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. »

Cette période de confinement est lieu d’intériorité et de consolidation des relations. Une traversée du désert avec ses incertitudes, ses doutes, les appréhensions des difficultés à venir et celles que l’on pressent comme déjà là. Et toute cette partie d’incertitude dans le temps et l’espace. Oui c’est un réinvestissement du rapport humain qui se vit dans l’échange malgré l’apparent dénuement, et la solitude promise. Cette solitude face à soi-même, face aux autres, face au Tout Autre. Et si le confinement proposé était pour nous une chance de vivre une aventure spirituelle malgré le rugueux appel et l’invitation pratique à une forme de lâcher prise. Ainsi l’homme ne maîtrise pas tout. Il y a bien un moment où tout s’arrête, tout s’écoute, tout se questionne et dénude ce qui est caché de nos propres limites.

Certes il nous faut être proche de tous, et attentifs à chacun notamment les plus démunis, ne pas oublier ceux qui connaissent la misère dans les bois, notamment celui de Vincennes, nos SDF livrés à eux-mêmes et qui avant toute chose demandent la chaleur humaine. Le banquet est fini dans notre maison, mais Lazare reste au seuil de la porte. Notre propre précarité ne doit pas nous rendre aveugles de celle de l’autre. Il nous est demandé d’être attentifs au témoignage de vie à l’heure de l’Evangile et le moment est venu. Qui vient nous sauver, Jésus, ou la technique médicale ? Si c’est Jésus vivons cette expérience dans la foi, en confiance avec sa Parole, et soyons responsables en écoutant les conseils avisés de ceux à qui la science a donné la possibilité de conseil, tout en gardant la vertu de prudence sur le discernement afin de ne pas tomber dans une forme d’irresponsabilité dans la proportionnalité des demandes. Etre fils de lumière demande l’intelligence de la foi et la capacité à se laisser éclairer par la sagesse de Dieu et ainsi éclairer sa conscience droite. Le discernement demande alors de ne pas avoir le nez sur le guidon mais prendre les mesures de ce qui se passe, et trouver les solutions les plus appropriées, sachant que l’amour dans la vérité doit toujours être premier. C’est en conscience que nous avons à réfléchir sur les actes que nous posons, et que nous témoignons de ce feu intérieur qui nous habite. Le témoignage de vie est la prise de conscience de Jésus qui est présent. C’est pourquoi nous avons à retrouver la source de la vie et de boire en sa présence. Ainsi résonne dans notre cœur l’interrogation primordiale, nous sommes nous laissés aimer par Dieu en vérité ? Au soir de ma vie à quoi suis-je appelé ?

Je sais, moi le premier, nous avions tant de choses à faire, de réponses à donner, et d’expédients à réaliser. Et puis ce retour à l’essentiel, cette mort qui frappe à la porte, et cette peur que cette porte soit nôtre. Comme si le Christ était un rapport lointain, et le retour dans sa gloire un beau chant à laisser résonner dans l’éternité du temps parce que nous n’étions pas concernés ? Comme si le salut était la plus belle chose à réaliser, mais plus tard, sans urgences. Pour ces choses-là, il n’y a jamais urgence d’ailleurs… Comme si ce désir de Dieu ne devait se réaliser qu’à travers le temps qui passe de notre humanité… Comme je le rappelais à la profession de foi, « qu’importe la laïcité stupide qui voudrait faire de la foi un fait privé, l’ironie mordante des jeux du cirque médiatique et culturel, l’idolâtrie du sport ou du portable, vivre notre foi nous engage à aller à l’essentiel et persévérer dans la foi avec audace et confiance. »[i] La fidélité est le plus beau chant d’amour dans le temps. Le retrait d’une course quotidienne à un confinement invite alors a revoir les choses autrement. La foi se comprend alors comme l’accomplissement de la Parole de Dieu dans notre vie, comme une source de bonheur, une joie de la rencontre, un espace de restructuration où tout prend enfin sens. Qu’en ce temps de carême et de pâques, le temps de confinement soit celui de la transformation de notre vie aux lueurs de la résurrection. Nous allons vivre un long chemin de croix durant ce temps de retrait social, et pour certains comme une épreuve sur la solitude. D’autres devront au nom même du service de la charité, s’inquiéter des uns et des autres, prendre des nouvelles s’activer à ne pas abandonner le lien social afin de toujours témoigner de ce qui nous fait vivre.

            Vivre la foi demande d’être témoin de notre baptême en vivant notre vie dans l’accueil des Evangiles et de la concrétisation dans les actes de notre vie. La beauté du témoignage est la véracité de l’amour vécu. Pas de faux semblants, c’est tout entier que le Seigneur nous veut. Une relation d’amour avant d’être une école de pensée ou une liste de valeurs à accomplir. La foi demande d’être à l’écoute de l’Esprit Saint pour saisir ce que nous avons vraiment à vivre, et non pas dans une recherche illusoire de nos instincts. Le discernement demande de la prudence dans les choix que nous posons en ayant bien à l’esprit, quel que soit notre âge les fins dernières. Si nous devions mourir sur l’heure qu’est ce qui serait le plus important ? IL s’agit bien de réfléchir sur ce qui fait sens dans notre vie. « Nous en avons particulièrement besoin à notre époque, où de nombreuses choses sur lesquelles nous nous appuyons pour construire notre vie, sur lesquelles nous sommes tentés de reporter notre espérance, se révèlent éphémères. L’avoir, le plaisir et le pouvoir se manifestent tôt ou tard incapables de réaliser les aspirations les plus profondes du cœur de l’homme »[ii] Nous devons bâtir sur le roc et revoir notre vie pour bâtir des fondements solides dans la fidélité à la Parole de Dieu et la confiance dans son œuvre du salut. Or la pandémie, est bien le temps où nous pouvons être à même de comprendre l’importance de l’urgence de l’appel à la communion avec Dieu. « Je ne sais ni le jour ni l’heure, mais je sais que c’est Toi Seigneur » chantons nous parfois. Et nous y sommes, jeunes et vieux, interrogés sur la fin.

             Si parfois dans mes homélies prophétiques, je suis sévèrement critiqué, celle de la profession de foi 2019 en fut l’apothéose, certains parents dénonçant lors de la sortie de la messe, de parler des fins dernières à des jeunes pour une profession de foi, d’autres d’empêcher de communier « même si nous ne pratiquons plus, ou que nous ne nous sommes plus confessés », quelques uns me rappelant que j’étais le seul prêtre en France et en Navarre à rappeler ces normes d’avant Vatican II…(il faut comprendre que le Concile est compris ici comme une jouissance de toutes les libertés sans vérités, autre nom de l’aliénation du péché)

 Et maintenant que nous sommes en pandémie, ai-je le droit enfin de parler des fins dernières ? Le scandale de la souffrance est pour chacun de nous une véritable interrogation, et en même temps demande un approfondissement de l’amour comme lieu de partage, qui accepte la déchirure et s’offre dans le don. « Parler de la foi amène à parler aussi des épreuves douloureuses, mais justement Paul voit en elles l’annonce la plus convaincante de l’Évangile ; parce que c’est dans la faiblesse et dans la souffrance qu’émerge et se découvre la puissance de Dieu qui dépasse notre faiblesse et notre souffrance. »[iii] Lorsque nous regardons résolument vers le Christ, lorsque nous contemplons la passion de la croix nous comprenons que nous sommes appelés à la résurrection dans le don sincère de soi-même. Le mystère de l’homme s’éclaire dans le mystère du verbe incarné et illumine notre vie de sa présence en toute circonstance, jusqu’à revivre un pardon où tout recommence dans notre vie. « Le chrétien sait que la souffrance ne peut être éliminée, mais qu’elle peut recevoir un sens, devenir acte d’amour, confiance entre les mains de Dieu qui ne nous abandonne pas et, de cette manière, être une étape de croissance de la foi et de l’amour »[iv] Nous ne sommes pas dans l’autojustification, mais bien dans la conversion du cœur où nous nous détachons toujours un peu plus de nous-mêmes pour rencontrer le Seigneur dans sa providence. « La souffrance nous rappelle que le service rendu par la foi au bien commun est toujours service d’espérance, qui regarde en avant, sachant que c’est seulement de Dieu, de l’avenir qui vient de Jésus ressuscité, que notre société peut trouver ses fondements solides et durables »[v]. Dieu peut intervenir dans notre vie et nous sauver, Il peut se révéler pleinement à nous lorsque nous lui ouvrons notre cœur et faisons confiance. Il vient habiter notre vie, lorsque nous entrons dans la profondeur de sa présence, dans l’épaisseur de la relation, et que nous faisons silence. Ah … ce silence… parfois si vite oublié dans un traintrain du quotidien.

 Mais voici que surgit de la bêtise de l’homme, la corruption, et l’idéologie, une pandémie. Cachée, ignorée, méprisée comme une incompétence de scientifique. Puis devenue un fléau dévoyé par ses chiffres, minorés, dans une politique du mensonge afin d’atténuer l’affreuse réalité. Oui l’homme dispose, mais la nature s’impose lorsqu’on reste sourd à ses appels. L’homme peut dire des choses, mais la nature rappelle toujours à la réalité de nos propres limites. Et le mal est sorti comme le choléra, fauchant indistinctement jeunes et vieux, sans aucune médicamentation qui réussisse vraiment dans un premier temps, et avec un engorgement des moyens qui nous laissait si démunis. Les vieux encore qu’ils meurent, c’est presque de l’ordre du soulagement disent certains dans une idée d’euthanasie perverse. Mais les jeunes, eux doivent vivre ! Le mal étend ses ravages, dans l’insouciance des sociétés consuméristes se croyant invincibles et devenant confinées. Et là, viennent les logiques de la culture de mort dans une absence de mots, et une avalanche de maux. Et là, les choix que nous faisons dans l’alcôve des cas épisodiques et si secrets se voient dévoiler au nom de l’urgence et d’une obligation de choix. Et là dans ce tas du néant, et médiatisé comme tel, se révèlent des témoins de la civilisation de l’amour. La vie, quelle qu’elle soit est d’abord un projet d’amour de Dieu pour chacun et demande alors d’en redécouvrir sa dignité propre dans la prise en soin du prochain. La vie est un don reçu de Dieu, que nous laissons déployer en nous pour lui donner l’énergie suffisante du souffle de l’Esprit et ainsi devenir don pour nos frères comme lieu de sanctification.

Ainsi le mal continue sa course, s’étend autour de nous aux sirènes d’une fin du monde annoncée, soulevant les angoisses et les frayeurs de la nuit, laissant parler nos propres démons. Mais les Pères du Concile nous rappellent la dignité propre de tout baptisé dans la tradition apostolique. « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. »[vi] Comment saurons-nous être témoins dans ce temps qui est le nôtre et surtout comment le vivrons-nous comme un appel de Dieu à une transformation de tout notre être pour justement s’ajuster à la volonté du Tout Puissant et relire notre histoire à l’aune de sa présence. Même si nous ne comprenons pas toujours le sens de tout cela…. Peut-on maintenir un engagement lorsque nous connaissons les vacillements devant les épreuves de la vie et la réalité de la mort ? Si Dieu existe, pourquoi il a permis que mon enfant meure, ou qu’une de mes connaissances où j’étais très investi émotionnellement meurt. C’est le cri de Job et en même temps un abandon à la volonté de Dieu. Il ne reste pas étranger à notre souffrance, mais nous accompagne vers la vraie rencontre. Il nous faut rouler la pierre de nos tombeaux intérieurs pour sortir à la rencontre de Celui qui vient réchauffer nos cœurs dans la méditation des Ecritures. « Dans le Christ, Dieu a voulu partager avec nous cette route et nous offrir son regard pour y voir la lumière. Le Christ est celui qui, en ayant supporté la souffrance, « est le chef de notre foi et la porte à la perfection »[vii] Ce temps du désert et du silence que nous sommes invités à vivre en nous-mêmes est aussi celui de l’illumination de Pâques, qui se vit comme une réalité personnelle et une rencontre communautaire. Les deux démarches sont primordiales et indissociables. Cette transformation de la vie qui demande un ajustement de mes actes à la volonté de Dieu.

            La foi se vit dans une intégrité de vie qui demande une cohérence. Si je ne vis pas le sacrement de réconciliation chaque année, il faut renoncer à dire que nous sommes en communion avec Dieu, car ce n’est plus la réalité. Si nous n’allons pas nous confesser au moins une fois l’an et à Pâques, alors n’allons pas communier. Les sacrements se respectent et l’Eucharistie est signe de notre communion avec l’Eglise, certes, mais aussi et d’abord avec Dieu. Communier sans se confesser au moins une fois l’an est sacrilège et devient un péché plus grave comme nous le rappelle la séquence de la fête Dieu. « Bons et mauvais le consomment, mais pour un sort bien différent, pour la vie ou pour la mort. Mort des pécheurs, vie pour les justes ; vois : ils prennent pareillement ; quel résultat différent ! » S’éloigner de la foi peut être une réalité, mais n’en rajoutons pas dans une utilisation relativiste frauduleuse. Car Dieu est amour mais demande la vérité de nos actes. Soyons toujours cohérents avec ce que nous vivons, et non pas approximatifs. Les scandales qui frappent l’Eglise en tout temps est cette forme de relativisme qui se veut ouvert et progressiste, et se révèle pervers et régressif. L’impossibilité de vivre les temps de confession aujourd’hui, n’empêche pas les temps de repentance. Faire un examen de conscience en vérité, et prier le Seigneur dans le secret de son cœur pour lui parler d’amour contrarié par le péché.

Face au drame actuel, il est vrai que d’un point de vue extérieur nous pouvons nous interroger sur la gestion de la crise et l’incapacité à juguler la maladie. Alors se posent les questions en avalanche, comment, pourquoi, qui ment pour qui ? Une marque de l’incrédulité d’un mal qui s’étend et révèle par l’ampleur la fragilité de notre humanité. Et notre foi, mise à l’épreuve dans le désert de nos villes, dans le désert de nos cœurs, pour laisser cette lueur lointaine nous atteindre, celle de sa présence qui ne s’est jamais imposée, mais ne s’est jamais absentée. « Dieu était présent et je ne le savais pas », mais je continue de le découvrir à la chaleur du cœur lorsque je prie et que le lis les Ecritures, lorsque sa Parole vient rejoindre mon histoire et fait de ma vie une conjugaison de l’amour. Lorsque j’en témoigne auprès de mes frères comme une réalité à vivre et à faire vivre. Un lieu de renaissance parce que j’ai trouvé l’amour et que je le partage enfin comme l’essentiel de ma vie. Quand bien même la course reprendra, je le sais, mais le rythme de l’amour continuera de battre dans le repos de mon cœur, et je serai appelé à refaire des choix pour ne pas me laisser disperser par les séductions du moment, Dieu est ma seule boussole, et la communion à son amour mon seul horizon de vie. Avoir un regard de foi nous empêche de nous enfermer dans le jugement et l’accusation de nos frères. Certes la Corée du Sud a fait un dépistage systématique de ses concitoyens, amenant à une progression de la maladie de 10 % alors que l’Europe a une inflation de 300 à 500 % selon les pays. Certes, nous avons peut être trouvé des traitements ad hoc que la prudence, même en temps d’urgence doit raison garder, sans attentisme certes, ni instrumentalisation économique, d’accord, mais pas sans recul nécessaire à ce que nous faisons, et à l’utilisation intelligente des découvertes, et de l’analyse des conséquences. Non, toujours pas, la fin ne justifie pas les moyens… même dans l’urgence d’une pandémie.

Oui, cette pandémie implique aussi de nous laisser dépouiller de nos offices pour rencontrer une autre vérité de la foi dans les profondeurs de l’intime, où Dieu reste toujours présent, malgré l’absence de tout. Ce retour du sens premier dans la réalisation de notre vocation d’image de Dieu appelé à la ressemblance. Il ne suffit pas d’avoir la lumière de la vérité, ni l’intelligence de la foi pour porter la grande espérance du salut. Non ! cela ne suffit pas, encore nous faut il vivre en esprit et en vérité, dans la réalité de notre quotidien, dépouillé du superficiel et parfois du nécessaire, afin de nous rappeler que tout prend sens en Dieu. Ne transformons pas notre foi, même lorsqu’elle est en crise, à une litanie de norme sans fin ni lien. Elle est d’abord une cohérence de l’amour, un chant harmonieux de l’espérance. Lorsque nous oublions la relation pour vivre le contrat, alors l’amour devient la loi, et nous desséchons notre cœur dans une rigidité qui nous éloigne de la rencontre. C’est bien ce qui sort de notre cœur qui est mauvais ou bon, c’est-à-dire ce sanctuaire de la conscience que nous devons toujours préserver comme un lieu de prudence, éclairés par la bienveillance et ouverts à l’intelligence de la foi. La rencontre personnelle avec Jésus est une libération, il nous faut la vivre comme une traversée de la mer rouge de nos esclavages, pour aller vers la terre promise du salut en vivant l’unité fraternelle comme écho à la communion divine par la Sainte Trinité. La traversée du désert est une autre forme de libération à vivre et dans ce lieu de confinement redonner au dimanche sa valeur sacrée du repos, de la prière familiale et personnelle, et de l’intériorité. Les méditations du vendredi nous rappellent la valeur de la croix et du rachat du Christ avec ce que cela implique de sacrifice et de renoncement, et nous porte alors à redécouvrir la beauté du don gratuité. Trop souvent nous faisions les grands pas, affairés à ne rien faire, dans l’urgence d’un monde qui passe, et celui-ci absorbait parfois jusqu’à la substantifique moelle de notre âme. Et tout cela dans une prétendue recherche du bien. Une pandémie plus tard, dans le cloître de nos maisons, nous comprenons qu’il nous faut écouter notre maitre intérieur. « Tout passe, prends patience, Dieu seul suffit ».

L’annonce de l’Evangile est ce chemin de croissance où nous sommes amenés à manifester une authentique ferveur évangélisatrice même dans le désert, surtout dans le désert en rappelant la Parole et en ne la laissant pas instrumentaliser par la bouche de l’adversaire. Une reconnaissance de la présence de Dieu qui nous invite non seulement à changer notre cœur mais à retrouver notre vocation propre et nous réaliser dans l’acceptation du don de Dieu, écho d’un amour premier qui demande de notre part un oui pour s’épanouir vraiment. « L’acceptation de la première annonce, qui invite à se laisser aimer de Dieu et à l’aimer avec l’amour que lui-même nous communique, provoque dans la vie de la personne et dans ses actions une réaction première et fondamentale : désirer, chercher et avoir à cœur le bien des autres. »[viii] Que ce temps d’épreuve et de purification soit aussi le temps où nous redécouvrons le mystère de vivre la communion avec Dieu dans l’unité avec nos frères à travers la prière et l’humble attention aux autres. Soyons artisans de paix dans tout ce que nous avons à vivre et laissons-nous habiter par une relation confiante par l’Esprit De Vérité qui débusque tout ce qui n’est pas ajusté dans notre vie non pour nous condamner mais nous inviter à nous convertir vraiment. Cette liberté de l’amour vécu dans la vérité qui nous envoie comme messager d’une joie authentique. « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. » Sans Dieu tout est vain. Avec Dieu tout est possible. Il nous faut persévérer dans la foi en demandant à l’Esprit Saint de nous conduire dans un chemin de sainteté. N’ayons pas peur d’être des saints, n’ayons pas peur d’entrer en relation avec Dieu et de lui offrir notre vie pour qu’Il puisse y mettre sa lumière et y habiter. « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. »

Père Greg BELLUT, Curé de St Charles Borromée. 25 mars 2020

Sainte-Anne et Saint-Joachim de Polangis – Saint-Charles Borromée
Diocèse de Créteil, Doyenné de St Maur – Joinville. Joinville le Pont

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Sources

Sources de l’illustration

 “Whatsoever…” (2006) by Timothy P. Schmalz. Statue of a beggar on the grounds of St. Andrew’s Presbyterian Church at Wellington and Kent Streets in Ottawa, Ontario, Canada