Mort de Suzanne Perrin

 

Message de Mgr Michel Santier 8 février -Décès de Suzanne Perrin

Chers diocésains,
Je viens d’apprendre avec une certaine émotion, le décès de Suzanne Perrin, qui a longtemps fait partie des équipes créées par Madeleine Delbrêl.
C’est un grand témoin de la vie, de la pensée, de l’esprit de Madeleine qui rejoint la maison du Père.

Cette nouvelle intervient quelques jours après l’annonce par le Pape François de la reconnaissance de « l’héroïcité des vertus » de Madeleine Delbrêl, et la présentation des projets de rénovation de sa maison à Ivry-sur-Seine.
Après avoir œuvré de nombreuses années pour faire connaître Madeleine à travers le monde entier, grâce à des colloques, des conférences, des écrits, Suzanne s’en est allée, dans la Paix. Comme Siméon, le travail accompli, elle peut chanter :

Maintenant, Seigneur,
Tu peux me laisser m’en aller dans la paix Maintenant, Seigneur,
Tu peux me laisser reposer.

Suzanne Perrin est née à Nancy en novembre 1918. Elle était dans sa centième année.
Après des études à la faculté de droit, elle rejoint les femmes qui entourent Madeleine en 1942. A partir de cette date, elle vit dans différentes équipes, Vitry, Vernon, en Lorraine… En 1961, elle part pour la Côte d’Ivoire où elle restera près de vingt années. A son retour elle est nommée responsable des équipes après le décès de Christine de Boismarmin qui fut l’auteur de la première biographie consacrée à Madeleine.
A ce titre, Suzanne a énormément travaillé pour témoigner de la spiritualité et du vécu de Madeleine, notamment au moment de la célébration du centenaire de sa naissance et du lancement de l’édition des œuvres complètes.
Elle fut également très impliquée dans l’association des Amis de Madeleine Delbrêl, où, secrétaire générale durant de plusieurs années, elle permit d’établir des liens avec de nombreux pays étrangers.
En 2011, après des soucis de santé, elle quitte la maison de la rue Raspail, mais continue une vie d’équipe à Amiens jusqu’en 2016, date à laquelle elle entre dans la maison de retraite du Sacré-Cœur à Gentilly.

Aujourd’hui, après toutes ces années de travail, une nouvelle page est à vivre dans l’attente de la reconnaissance d’un miracle qui pourra élever Madeleine au rang des Bienheureux.
Je vous invite à prier pour Suzanne, et pour que par l’intercession de Madeleine Delbrêl, des grâces de conversions et de guérisons soient obtenues en vue de sa béatification.

+ Michel Santier

Evêque de Créteil

9 février 2018